Patrimoine mondial de l’Unesco: Proposition d’inscrire le couscous

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Photo L'Echo d'Algérie@

L’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie et Libye se sont accordés pour proposer le couscous à l’inscription par l’Unesco comme le «produit de savoirs et de savoir-faire millénaires et la source de valeurs et de pratiques en faveur du vivre-ensemble en paix», a indiqué, hier, le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi.

Dans une allocution à l’occasion de l’inauguration au siège de l’Unesco la semaine africaine, dédiée au patrimoine culturel immatériel, soulignant que le patrimoine «exprime le vécu ensemble», a souligné que cette décision a été prise après une réunion qui les a regroupés, il y a quelques jours. Dans ce sens, Mihoubi a fait savoir que l’Algérie a également offert en partage nombre de ses patrimoines en les inscrivant sur les différentes listes de la Convention de l’Unesco, relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée le 17 octobre 2003. Cette convention est entrée en vigueur en 2006 à la suite de sa ratification par 30 Etats parties et fait suite au programme de la «Proclamation des chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité». En 2015, 163 Etats ont ratifié la Convention.

Un programme d’identification et d’établissement d’inventaires lancé en 2005

Le ministre de la Culture a indiqué que l’Algérie à lancé «très tôt» un programme d’identification et d’établissement d’inventaires en promulguant un décret dès l’année 2005 instituant la banque nationale de données du patrimoine culturel immatériel. Il a affirmé que cette convention «se préoccupe de nos héritages les plus précieux, les plus fragiles, les plus immatériels». Un centre de catégorie 2 dédié à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Alger. L’accord de création a été signé en février 2004 entre le gouvernement algérien et l’Unesco et ratifié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2015. Plusieurs actions menées dans le cadre de la mise en marche du Centre d’Alger, à savoir l’affectation d’un siège, l’octroi d’un budget de démarrage, le recrutement, le programme d’action pour 2018 et la tenue prochaine de la première session du conseil d’administration. Le ministre a annoncé que l’Algérie organisera une grande exposition de tous les éléments du continent inscrits sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le ministre a souligné que le patrimoine culturel «est le résultat et la source du vivre-ensemble en paix». Il a rappelé à cet effet la célébration dans le monde, la semaine passée, de la Journée internationale du vivre-ensemble en paix, une initiative algérienne adoptée en décembre dernier par l’Onu. La semaine africaine, inaugurée, hier, durera une semaine. Elle a été initiée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai qui célèbre la commémoration de la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Ethiopie. Cette manifestation met en valeur, selon les organisateurs, la richesse du patrimoine et de la diversité culturelle africaine et prône le rapprochement entre les peuples. Le programme de cet événement, au cours duquel l’Algérie est l’invitée d’honneur, propose des expositions, des conférences, des projections de films et une dégustation de la gastronomie africaine. Les visiteurs assisteront également à une présentation du Bassin du Congo par les artistes-peintres, dont Alice Durand du Rwanda, Vanessa Grace Agnagna et la styliste Motsé Akanati du Congo-Brazzaville dont les créations donneront lieu à un défilé de mode.