Les armes utilisées par l’entité sioniste à Ghaza semblent être conçues pour maximiser le nombre de victimes, ont affirmé au quotidien britannique « The Guardian » des chirurgiens étrangers qui ont travaillé dans l’enclave palestinienne au cours des derniers mois.
Selon ces chirurgiens, ces armes de fabrication sioniste, conçues pour projeter de grandes quantités de mitrailles, « causent d’horribles blessures aux civils à Ghaza et touchent les enfants de manière disproportionnée ».Ils ont affirmé, à ce titre, qu’ « un grand nombre des décès, des amputations et des blessures qui ont changé la vie des enfants sont dus aux tirs de missiles et d’obus – dans des zones peuplées de civils – qui explosent en libérant des milliers d’éclats (bombes à fragmentation) ».Dans leur témoignage, ces chirurgiens volontaires dans deux hôpitaux de Ghaza, l’Hôpital européen et l’Hôpital Al-Aqsa, ont tous déclaré avoir été confrontés à des blessures graves causées par des armes à « fragmentation » qui, selon eux, ont contribué au taux alarmant d’amputations depuis le début de la guerre. Ils ont précisé que la majorité de leurs interventions concernaient « des enfants touchés par de petits éclats d’obus qui laissent des blessures à peine perceptibles à l’entrée, mais qui provoquent des destructions considérables à l’intérieur du corps ». « Près de la moitié des blessures dont je me suis occupé concernaient de jeunes enfants. Nous avons vu beaucoup de blessures dites par éclats qui étaient très, très petites, au point qu’on pouvait facilement les manquer en examinant un patient. Elles sont beaucoup plus petites que tout ce que j’ai vu auparavant, mais elles ont causé d’énormes dégâts à l’intérieur », a déclaré Feroze Sidhwa, chirurgien californien spécialisé dans les traumatismes.Cependant, si les blessures étaient observées chez les adultes et les enfants, les dommages causés étaient probablement « plus graves pour les corps plus jeunes ». « Les enfants sont plus vulnérables à toute blessure pénétrante car leur corps est plus petit. Leurs parties vitales sont plus petites et plus faciles à perturber. Lorsque les enfants ont des vaisseaux sanguins lacérés, ils sont déjà si petits qu’il est très difficile de les reconstituer », a expliqué Feroze Sidhwa qui a travaillé à l’Hôpital européen du sud de Ghaza en avril.Mark Perlmutter, chirurgien orthopédiste de Caroline du Nord, qui a travaillé dans le même hôpital que Feroze Sidhwa, souligne que les blessures les plus courantes sont des plaies d’entrée et de sortie d’un ou deux millimètres. « Les radiographies montrent des os démolis avec une blessure en trou d’épingle d’un côté, un trou d’épingle de l’autre, et un os qui semble avoir été écrasé par un tracteur. La plupart des enfants que nous avons opérés présentaient ces petits points d’entrée et de sortie », a-t-il indiqué, faisant remarquer que les enfants frappés par de multiples morceaux de minuscules éclats sont souvent morts et ceux qui ont survécu ont perdu des membres. L’Unicef, l’agence des Nations unies pour l’enfance, a déclaré d’ailleurs qu’un nombre « stupéfiant » d’enfants avaient été blessés lors de l’agression sioniste sur Ghaza. L’Unicef estime qu’au cours des dix premières semaines de l’agression, environ 1.000 enfants ont été amputés d’une jambe ou des deux, alors que les nations unies estiment à au moins 8.000 le nombre d’enfants tués depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza