Palestine: L‘armée israélienne frappe le Liban et Ghaza, après des affrontements sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem-Est

0
168

Depuis trois semaines, l’Esplanade des mosquées à Jérusalem-est est le théâtre d’affrontements sanglants entre des manifestants palestiniens et les forces israéliennes.

Face à la lutte armée sur ce lieu sacré pour les religions musulmane et juive, Israël entend renforcer sa guerre contre le Djihadisme islamique. Dans la Vieille Ville de Jérusalem-est, un même lieu saint porte deux noms. Il s’agit de l’Esplanade des mosquées pour les musulmans, du Mont du Temple pour les juifs. Cet endroit, qui abrite le dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa, est sacré pour les deux religions monothéistes. C’est précisément là, dans cette partie palestinienne de la ville sous occupation israélienne, qu’ont lieu de violents affrontements entre les forces de l’ordre israéliennes et des manifestants palestiniens. L’escalade sur le front israélo-libanais est d’une gravité sans équivalent depuis 2006. Dans la nuit jeudi 6 à vendredi 7 avril, de violentes explosions ont retenti dans la région de Tyr, dans le sud du Liban. Quelques heures plus tôt, c’est Ghaza qui a été visée. Ces événements surviennent après une intervention violente de la police israélienne, en milieu de semaine, pour déloger les fidèles musulmans de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem.

Le Conseil de sécurité entame des consultations sur le développement de la situation en Palestine

Le développement de la situation en Palestine occupée après la violente prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa par la police d’occupation sera jeudi au menu de consultations à huis clos au Conseil de sécurité de l’ONU. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, est le briefer attendu à cette réunion. La Chine et les Emirats arabes unis (EAU) ont demandé à la réunion de discuter des développements récents à Al-Aqsa, dans la vieille ville d’El-Qods occupée, suite à une demande de l’Etat observateur de Palestine et de la Jordanie. Ce sera la septième fois cette année que les membres du Conseil se réunissent sur la question palestinienne. En règle générale, le Conseil se réunit une fois par mois au titre de ce point de l’ordre du jour. Lors des consultations, les membres du Conseil devraient demander une mise à jour de Wennesland sur les tensions persistantes à Al-Aqsa. En vertu d’un accord conclu après la guerre des Six jours de 1967, seuls les musulmans sont autorisés à prier sur le site. Dans la nuit du 4 au 5 avril, les forces sionistes ont recouru au gaz lacrymogène et aux bombes assourdissantes en prenant d’assaut Al-Aqsa pour expulser de force les fidèles palestiniens qui ont également été battus avec des matraques. Selon les médias, environ 400 Palestiniens ont été arrêtés lors de l’incursion. Parallèlement, les forces sionistes ont mené des frappes aériennes et dirigé des tirs de chars contre la bande de Ghaza. S’adressant à la presse mardi à New York, l’Observateur permanent de Palestine auprès de l’ONU, Riyadh Mansour, a condamné le raid, rappelant que «c’est le droit des fidèles musulmans palestiniens de prier durant ce mois sacré de Ramadhan, et à tout autre moment» à la mosquée Al-Aqsa, ajoutant que l’occupation «n’a pas le droit» de déterminer quand la prière est autorisée car c’est «le droit exclusif» des Palestiniens et des musulmans. Les membres du Conseil souligneront probablement l’importance de maintenir le statu quo historique sur les lieux saints d’El-Qods occupée, et de respecter le rôle de la Jordanie en tant que gardien des lieux saints islamiques et chrétiens de la ville.