Palestine: Joe Biden réaffirme son soutien à la solution «à deux États»

0
183

En visite dans les Territoires palestiniens, vendredi, le président américain, Joe Biden, a réaffirmé son soutien à la solution «à deux États». Il a promis de continuer les efforts pour rapprocher les deux parties, reconnaissant néanmoins qu’à l’heure actuelle «le terrain n’est pas mûr» pour reprendre les pourparlers israélo-palestiniens.

Deuxième étape de son premier voyage au Moyen-Orient, Joe Biden s’est rendu, vendredi 15 juillet, dans les Territoires palestiniens. Le président américain a d’abord visité un hôpital de Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé et annexé par Israël, pour annoncer une aide au réseau hospitalier local. Il s’est ensuite rendu à Bethléem, en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël, pour s’entretenir avec le président de l’Autorité, Mahmoud Abbas, pour discuter de la situation dans les Territoires palestiniens et d’aide économique. S’il considère que «le terrain n’est pas mûr» pour reprendre les pourparlers israélo-palestiniens, Joe Biden a réaffirmé son soutien à la solution «à deux États».

«La visite de Biden n’apporte vraiment rien de bon», estime Dimitri Diliani, membre du conseil révolutionnaire du Fatah. À Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, personne ne parle de la visite du président américain à l’occasion de sa tournée au Proche-Orient. Après un accueil chaleureux à l’aéroport Ben Gourion, mercredi, une démonstration des technologies de l’armée israélienne et une visite à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah, le président américain multiplie, ce jeudi, les échanges avec des dirigeants israéliens et devrait endosser une «déclaration» scellant la coopération des États-Unis et d’Israël face à l’Iran.Vendredi, Joe Biden a rencontré  le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas et pourrait apporter «une aide significative» pour les hôpitaux de Jérusalem-Est, et un projet de développement d’un réseau 4G tant en Cisjordanie occupée qu’à Ghaza. Un soutien économique «qui ne remplace pas le besoin d’un horizon politique» a ajouté le président américain.

«Un horizon politique» pour les Palestiniens «Même si le terrain n’est pas propice en ce moment à la reprise des négociations, les États-Unis et mon administration n’abandonneront pas, ne renonceront pas à essayer de rapprocher les deux parties», a-t-il déclaré, lors d’un point de presse conjoint avec Mahmoud Abbas. Le président américain a appelé à ne pas «abandonner» l’idée d’une paix israélo-palestinienne et plaidé en faveur d’un État palestinien «indépendant» avec une «continuité territoriale», au côté d’Israël. «Je tends la main aux dirigeants israéliens pour réaliser la paix des braves» a annoncé de son côté le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Joe biden en Arabie saoudite : Une visite risquée pour le président américain Joe Biden se rend ce vendredi en Arabie saoudite pour une visite déjà très décriée. Avant son élection, le président américain avait promis de traiter la monarchie saoudienne en Etat «paria». Les Droits de l’Homme ou le pétrole ? Après avoir promis un statut de «paria» à l’Arabie saoudite, Joe Biden se rend ce vendredi à Jeddah, dans la monarchie du Golfe. Pour convaincre Riyad de mettre sur le marché plus de pétrole et ainsi calmer l’envolée des cours de l’or noir, Joe Biden est prêt à renouer avec le régime qu’il a jugé responsable de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. La guerre en Ukraine, qui a propulsé les cours du brut à des niveaux plus vus depuis la crise financière de 2008, signe le retour à la Realpolitik pour Joe Biden. Sous le feu des critiques, Joe Biden a tenu à justifier la nécessité de ce voyage dans une longue tribune publiée dans le Washington Post. Assurant que ses «vues sur les droits humains sont claires et durables», le démocrate de 79 ans a mis en avant sa volonté de «contrer» la Russie, de se mettre dans «la meilleure position possible» face à la Chine et d’assurer une «plus grande stabilité» au Moyen-Orient.Washington voudrait surtout que le premier exportateur de brut du monde ouvre les vannes pour faire baisser le prix élevé de l’essence, qui plombe les chances des démocrates aux élections législatives de novembre. Les experts sont sceptiques quant à la capacité – et la volonté – de l’Arabie saoudite de produire plus de pétrole. D’autant que les efforts de l’administration Biden pour reprendre les discussions avec l’Iran au sujet du nucléaire sont mal vus à Riyad et pourraient mettre à mal les négociations. Au-delà d’éventuelles annonces, la Maison-Blanche sait que l’enjeu de ce déplacement sera surtout celui de l’image. La rencontre avec Mohammed ben Salmane, qu’un rapport déclassifié par Joe Biden a désigné responsable de la mort de Jamal Khashoggi, sera-t-elle rendue publique ?