L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a déclaré vendredi que Ghaza, théâtre d’une sauvage agression sioniste, subit le bombardement de civils le plus intense depuis la Seconde Guerre mondiale. »Au cours de l’année écoulée, Ghaza a connu le bombardement de population civile le plus intense depuis la Seconde Guerre mondiale », a indiqué l’UNRWA dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre de chaque année.L’agence onusienne a souligné que les Palestiniens endurent « la plus longue crise de réfugiés non résolue au monde ».La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, reconnue par l’ONU depuis 1977, a été instituée par la résolution 181 adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 29 novembre 1947. A l’occasion de cette Journée internationale, la communauté internationale réaffirme chaque année sa solidarité avec le peuple palestinien, qui aspire à un avenir empreint de liberté et de paix, et rappelle que la question de la Palestine n’est pas encore résolue.
Martyrs et blessés dans des frappes sionistes à Khan Younes
Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés, jeudi soir, dans des bombardements de l’armée d’occupation sioniste sur plusieurs parties de Ghaza, rapporte vendredi l’agence Wafa.A Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, quatre alestiniens sont tombés en martyrs, dont un enfant, et d’autres ont été blessés à la suite des bombardements de l’entité sioniste qui ont ciblé une tente pour personnes déplacées.Au sud de la ville de Ghaza, dans le quartier d’Al Zayton, les forces d’occupation sionistes ont par ailleurs ciblé un immeuble de cinq étages, faisant un martyr et cinq blessés, ajoute Wafa. En outre, des drones de l’occupant sioniste ont tiré à balles réelles contre des ambulances pour les empêcher de secourir les victimes.L’agression sioniste contre la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre 2023, a fait 44.330 martyrs, 104.933 blessés et des milliers de disparus dans les décombres des immeubles et habitations visées par les bombardements de l’entité sioniste, selon un bilan des autorités sanitaires palestiniennes.
Les conditions de vie des déplacés internes « de plus en plus vulnérables » à Ghaza:,selon l’ UNRWA
Alors que l’hiver s’installe et que l’agression sioniste contre Ghaza se poursuit, les fortes pluies qui ont frappé cette semaine l’enclave palestinienne aggravent davantage les conditions de vie des déplacés internes, les rendant « de plus en plus vulnérables », alerte jeudi l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).Selon cette agence, les intempéries provoquent des inondations dans les camps de fortune où des milliers de personnes ont trouvé refuge. »De nombreux enfants n’ont ni chaussures ni vêtements chauds », a écrit l’UNRWA sur les réseaux sociaux, relevant que « les besoins sont criants ». Les agences humanitaires des Nations unies estiment que ces fortes pluies ont affecté plus de 1,6 million de personnes vivant dans des abris de fortune. Des milliers de familles déplacées vivant dans des tentes le long de la côte dans le sud-ouest de Ghaza sont particulièrement touchées par les inondations et la montée de l’eau de la mer.Des évaluations préliminaires montrent qu’environ 7.000 familles résidant le long du littoral ont été touchées par les récentes pluies. Des milliers de tentes ont été inondées, des biens détruits et des abris endommagés. La région d’Al Mawasi, qui accueille plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées, a été particulièrement touchée. Ces derniers développements interviennent alors qu’en 14 mois de conflit, les habitants ont été déplacés de force à plusieurs reprises et plus de 60 % des bâtiments ont été endommagés ou détruits.
L’OMS décrit une situation « catastrophique » à Ghaza, alerte sur les pénuries
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde jeudi contre de graves pénuries de médicaments, de nourriture, d’abris et de carburant dans la bande de Ghaza, en particulier dans le nord, décrivant une situation « catastrophique » sur le terrain.Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rappelé que lorsque l’agression sioniste contre Ghaza a éclaté il y a plus d’un an, le 7 octobre 2023, presque toutes les personnes déplacées par le conflit s’étaient réfugiées dans des bâtiments publics ou dans leur famille. »Maintenant, 90 pour cent vivent dans des tentes », a-t-il déclaré lors
d’une conférence de presse au siège de l’OMS à Genève. « Cela les rend vulnérables aux maladies respiratoires et autres, (tandis que) le froid, la pluie et les inondations devraient aggraver l’insécurité alimentaire et la malnutrition. » La situation est particulièrement désastreuse dans le nord de la région sous blocus sioniste, où la famine menace selon une évaluation commanditée par l’ONU ce mois-ci.
L’OMS et ses partenaires ont conduit cette semaine une mission de trois jours dans le nord, visitant plus d’une douzaine d’établissements de santé.M. Tedros a indiqué que son équipe avait vu « un grand nombre de patients traumatisés et un nombre croissant de patients atteints de maladies chroniques exigeant un traitement ». »Il y a une pénurie critique de médicaments essentiels », a-t-il déploré.L’OMS « fait tout ce qu’elle peut (..) pour fournir des services de santé et apporter du matériel », a-t-il ajouté.Rik Peeperkorn, le représentant de l’OMS dans les Territoires palestiniens, dit espérer qu’une mission prévue samedi pourra se rendre dans les deux seuls hôpitaux encore en fonctionnement, même « minimal », dans le nord: Kamal Adwan et Al Awda. »Ils ont besoin de tout », a insisté le responsable. Les hôpitaux manquent en particulier de carburant. Or, « sans carburant, il n’y n’a pas du tout d’opération humanitaires ».Sur une note plus positive, M. Peeperkorn a relevé que l’OMS avait facilité en début de semaine l’évacuation médicale de 17 patients de Ghaza vers la Jordanie, dont 12 doivent se rendre aux Etats-Unis pour y être soignés. Ils font partie des près de 300 patients qui ont pu partir depuis que l’entité sioniste a fermé le principal poste frontière de Ghaza, Rafah, début mai, a-t-il noté.Mais quelque 12.000 patients attendent actuellement à Ghaza d’être évacués pour des raisons médicales, a-t-il affirmé, demandant des couloirs médicaux pour pouvoir sortir hors du territoire.