Voici une solution beaucoup plus simple à mettre en place que de se forcer à jeûner 16 heures d’affilée pour perdre du poids. Ces dernières années, le jeûne intermittent s’est imposé comme la solution miracle pour perdre du poids rapidement. En sautant le petit-déjeuner ou en décalant le dîner, beaucoup ont vu la balance pencher du bon côté. Mais une nouvelle étude pourrait bien tout remettre en question.
L’université de Surrey, en Angleterre, a voulu vérifier ce qui, dans le jeûne intermittent, permettait vraiment de puiser dans les réserves de graisses. Les chercheurs ont alors mené une expérience grandeur nature sur douze adultes en surpoids. L’idée : leur faire tester trois types de journées alimentaires, espacées chacune de cinq jours de pause, pour comparer les effets sur le corps. Premier test : une journée de repas classiques, sans restrictions. Deuxième test : la même quantité de calories, mais sans glucides. Troisième test : moins de calories et toujours pas de glucides. Au petit matin, après chaque journée de test, les analyses étaient formelles. Ce qui poussait le corps à aller chercher dans ses réserves de graisses, ce n’était pas le fait de moins manger. C’était surtout le fait de se passer de glucides. Le professeur Adam Collins, qui a supervisé cette étude, l’explique très simplement : « Le corps est conçu pour utiliser les glucides comme source d’énergie lorsque vous en avez – par exemple, après un repas – puis pour utiliser les graisses entre les repas et pendant la nuit. » Le problème, selon lui, c’est que nos habitudes alimentaires modernes – grignotages, repas riches et fréquents – empêchent de basculer dans ce mode « brûle-graisses ». Résultat : les kilos s’installent, la graisse se stocke. Conclusion, si le jeûne intermittent a longtemps été vu comme un bon moyen de remettre les compteurs à zéro, d’après cette nouvelle étude, une seule journée sans glucides aurait des effets similaires sur le métabolisme. Pour Adam Collins, l’idée n’est donc pas de bannir les pâtes, le pain ou le riz à vie, mais plutôt d’alterner. Des jours normaux où l’on mange un peu de tout, sans excès. Et, de temps en temps, des journées pauvres en glucides, pour relancer la machine et inciter le corps à rebrûler les graisses. Ainsi, exit les féculents, les produits sucrés, les céréales, le pain, les pâtes, le riz ou les biscuits. Place aux œufs, poissons, viandes maigres, légumes verts, salades, avocats, fromages et oléagineux. L’idée n’est pas de bannir les glucides. Juste de faire de la place, ponctuellement, à des journées un peu différentes.






