Oran: Plusieurs peines prononcées par le pôle pénal spécialisé dans l’affaire dite Ansej

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Des peines de trois ans, 18 mois et une année de prison ferme ainsi que des amendes de 764 millions de dinars et 764.000 dinars ont été prononcées mercredi par le pôle pénal spécialisé d’Oran contre les huit accusés dans l’affaire dite Ansej, a-t-on constaté.

Les huit personnes ont comparu pour association de malfaiteurs, fuite de capitaux, escroquerie et infraction à la législation des changes, dont les victimes sont l’Ansej (Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes), le Trésor public et la Banque Extérieure d’Algérie (BEA), ainsi qu’un jeune promoteur. D’autre part, l’un des accusés, frère du principal mis en cause, a été relaxé et le jeune promoteur, plaignant dans cette affaire, a bénéficié, quant à lui, de 500.000 dinars de dommages et intérêts. En outre, le juge a refusé la constitution de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) comme partie civile dans cette affaire. A l’issue du procès, ouvert le 13 septembre dernier au pôle pénal spécialisé d’Oran, des peines de 6 ans et de 18 mois de prison ferme, ainsi que 950 millions de dinars et 800.000 dinars avaient été requises contre les accusés. La genèse de cette affaire remonte au mois de décembre 2014, lorsqu’un jeune promoteur obtient un crédit de la part de l’Ansej Oran pour acquérir une machine de recyclage de plastique en granulés qui devait être importée de Chine. Le jeune porteur de projet a pris attache avec un représentant d’une société chinoise pour importer ce matériel industriel. Cependant, quelques mois plus tard, au lieu de recevoir une machine neuve, l’importateur en question, principal accusé dans cette affaire, lui livra une vieille machine, importée d’Espagne d’une valeur n’excédant pas les 10.000 dollars, soit plus de 10 fois moins chère que la machine neuve commandée valant 110.000 dollars. La victime a alors déposé plainte pour escroquerie et les investigations de la police ont abouti à l’arrestation et l’inculpation de l’importateur, accusé de constitution d’une bande de malfaiteurs, escroquerie et infraction à la législation de change, ainsi que sept autres complices, dont les frères du principal accusé et le directeur d’une agence BEA. Dans leurs déclarations, les sept accusés avaient tous nié leurs implications dans cette affaire et sur 27 témoins concernés par ce procès seuls deux étaient présents à l’audience, dont le transitaire et la représentante de la BEA.