ONU : 2019 proclamée année internationale des langues autochtones

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 L’Assemblée Générale des  Nations Unies a proclamé 2019 l’Année internationale des langues  autochtones, afin de préserver, mettre en valeur et revitaliser les plus de  4.000 langues parlées par les peuples autochtones à travers le monde.

Selon l’Instance permanente sur les questions autochtones de l’ONU, une  langue autochtone disparaît toutes les deux semaines. « Nos langues sont le moyen de survie de nos cultures, de nos savoirs et  contribuent à la diversité mondiale tant culturelle que biologique », a  déclaré l’actuelle présidente de l’Instance permanente, Mariam Wallet  Aboubacrine. Les langues autochtones sont aussi des « systèmes de connaissance vastes et  complexes qui ont été développés au fil des millénaires », poursuit  l’Instance. Elles constituent un élément central de l’identité des peuples  autochtones, de la préservation de leurs cultures, philosophies et visions  du monde ainsi que de l’expression de leur autodétermination. « Lorsque des langues autochtones sont en péril, il en va de même pour les  peuples », affirme le forum onusien des peuples autochtones. L’Instance permanente met en exergue plusieurs exemples réussis de  revitalisation et développement de langues autochtones, tel que celui de  Hawaï qui a réussi ériger la langue hawaïenne en langue officielle de  l’Etat d’Hawaï en 1978, alors qu’elle était en voie de disparation en 1970. En revanche, certaines initiatives sont vouées à l’échec, signale  l’Instance, pointant du doigt des lois et des politiques visant à protéger  les neuf langues autochtones du Chili alors que le cadre juridique autorise  seulement l’enseignement de quatre d’entre elles dans les écoles, si plus  de 20 % des effectifs scolaires sont composés d’autochtones, et sachant que  la majorité des peuples autochtones au Chili vivent en milieu urbain, où  ils ne représentent qu’une minorité. Le manque de ressources financières et leur mauvaise allocation sont un  des défis récurrents. Le financement est souvent fourni uniquement pour des  enregistrements, notamment des enregistrements audiovisuels retranscrits,  traduits et annotés, tandis que des fonds limités sont alloués aux  programmes de revitalisation de la langue.

N.I