Mozambique Près de 200 terroristes présumés jugés à partir d’hier  

0
1153

 Près de 200 personnes soupçonnées d’appartenir  au groupe terroriste qui sème la terreur depuis près d’un an dans l’extrême  nord du Mozambique seront jugés à partir de mercredi dans leur prison,  a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Parmi ces accusés figurent 50 ressortissants de la Tanzanie voisine, a  précisé la même source, citée par l’AFP sous couvert d’anonymat. Le procès doit se dérouler dans un établissement pénitentiaire de la  province du Cabo Delgado, où des centaines de membres ou de soutiens de ce  groupe islamiste sont détenus. « Ces accusés ne seront pas jugés comme des terroristes car leurs actes ont  précédé le vote de la loi antiterroriste », a indiqué le bureau du procureur  local, selon la même agence. Le Parlement mozambicain a voté en avril dernier une loi qui aggrave les  peines infligées aux auteurs d’actes « terroristes ». Depuis octobre 2017, les villages de la province du Cabo Delgado sont la  cible des attaques meurtrières d’un groupe de jeunes musulmans radicaux  hostiles au gouvernement, qui ont déjà tué plus d’une cinquantaine de  civils. L’armée et la police ont procédé à de nombreuses arrestations et déployé  d’importants renforts dans la région, proche de la Tanzanie, sans parvenir  toutefois à démanteler ce groupe désigné localement comme les « shababs ». Le président mozambicain Filipe Nyusi a répété ces dernières semaines à de  nombreuses reprises sa détermination à « neutraliser » les terroristes actifs  dans la région. Ce groupe radical inquiète les autorités de Maputo et de grands groupes  pétroliers tels que Exxon, Anadarko et ENI, qui ont commencé à s’installer  dans le Cabo Delgado pour y exploiter des gisements de gaz off-shore très  prometteurs. Des élections locales sont prévues le 10 octobre au Mozambique.