Les participants à la rencontre sur les contributions du festival du théâtre amateur au mouvement théâtrale algérien, ouvert vendredi à Mostaganem, ont appelé à la mise en place d’ »une loi fondamentale du théâtre amateur ».
Dans ce cadre, M. Gharbi Abdelkrim de l’université de Mostaganem a insisté sur « la nécessité de préparer une plateforme législative et organisationnelle afin de définir une loi fondamentale du théâtre amateur ». Le conférencier a appelé à « définir les concepts et la pratique du théâtre amateur dans le domaine de la comédie, de l’écriture, de la mise en scène, de la scénographie et de l’éclairage, entre autres », relevant à la nécessité d’ »évaluer les étapes par lesquelles le festival national du théâtre amateur est passé de sa création en 1967 à aujourd’hui ».
De son côté, Mme Bouattou Kheira, de la même université, a souligné l’obligation d’ »écrire l’histoire du festival afin de connaître toutes les étapes par lesquelles il est passé depuis sa création ainsi qu’à œuvrer à revoir la stratégie d’organisation du festival sur le plan financier, de l’encadrement et de gestion avec la mise en place d’une loi organique pour le festival ». Le spécialiste a insisté sur l’importance de « promouvoir le festival national du théâtre amateur, après 50 ans d’existence, et son ouverture sur le monde extérieur sur aux niveaux maghrébin, africain et arabe », rappelant qu’il s’agit du plus ancien festival aux niveaux africain et arabe. Pour sa part, le commissaire du festival, Nouari Mohamed, a appelé à la mise en place d’un concept méthodologique efficace du programme quinquennal de ce festival et de trouver des moyens techniques et organisationnelles pouvant contribuer à pousser l’art théâtrale en Algérie à des niveaux plus importants et à hisser le festival à un niveau mondial dans toutes ses dimensions. D’autre part, six axes principaux ont été définis pour cette rencontre, à savoir « l’écriture de l’histoire du festival », « les contributions du festival dans la pratique théâtrale algérienne », « la relation du festival avec le public », « les différentes contributions à la progression du festival et ses structures d’organisation sur le plan des sujets, de l’esthétisme et des techniques » et « les stratégies d’organisation pour hisser le niveau du festival aux dimensions internationales afin d’améliorer et de promouvoir la pratique théâtrale en Algérie », ainsi que « la mise en place d’une loi régissant le festival national de théâtre amateur ».
Les travaux de cette rencontre se poursuivront avec la présentation de conférences, notamment sur « le festival national de théâtre amateur et la création théâtrale libre », « l’expérience de l’écriture journalistique autour festival du théâtre amateur », « la presse au cœur du festival », « le théâtre amateur : perspectives »…etc. Pour rappel, des experts de plusieurs universités nationales, notamment de Mostaganem, Alger, Skikda, Annaba, ainsi que des comédiens, des metteurs en scènes et des journalistes, qui ont couvert le festival depuis sa création, participent à cette rencontre, organisée par le commissariat du festival en coordination avec la Faculté des lettres et des arts de l’université Abdelhamid Benbadis de Mostaganem.