Le 9e Festival national de la création féminine qui se tiendra du 9 au 17 mai au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria sous le thème « Costumes et bijoux, legs culturel à travers l’histoire », célèbrera les costumes et les bijoux algériens traditionnels authentiques.
Le commissaire du Festival, Sid Ali Benmerabet, a indiqué que cette édition, organisée dans le cadre du mois du patrimoine (18 avril – 18 mai), tend à « mettre en avant le savoir-faire à même de préserver notre patrimoine immatériel et notre identité, notamment face aux tentatives malveillantes visant à s’emparer des composantes de notre patrimoine culturel et identitaire, dont l’habit traditionnel et les bijoux ».Il a, à ce propos, souligné « la nécessité de contrer ces tentatives et de confirmer l’appartenance de ce patrimoine à l’Algérie avec des preuves historiques et scientifiques », ajoutant que le Festival « œuvre également à mettre en lumière le rôle de l’innovation et la nouvelle vision des artistes dans ce domaine». Organisée sous la supervision du ministère de la Culture et des Arts, cette édition verra la participation d’une cinquantaine d’artisanes et stylistes venues de plusieurs wilayas, dont Oran, Constantine, Tlemcen, Blida et Tamanrasset, pour montrer leur savoir-faire et leur contribution à la sauvegarde du patrimoine et de l’identité nationale. Le responsable a fait savoir que l’ouverture de cette 9e édition sera marquée par une présentation artistique mettant en avant les différents éléments du patrimoine algérien, dont le Haïk et la Melhfa, et le patrimoine culturel palestinien, à travers des costumes, des bijoux et des chansons traditionnelles en solidarité avec le peuple palestinien à Ghaza, qui subit un génocide sioniste barbare depuis le 7 octobre 2023.Cette édition sera marquée par les interventions de chercheurs spécialisés sur l’histoire du costume traditionnel algérien dans toute sa composante, sachant que la première étape pour préserver et défendre cette mémoire patrimoniale est de connaître, selon M. Benmerabet, le parcours historique des costumes et des bijoux algériens et d’encourager la recherche dans ce domaine en rassemblant et en documentant les données et les preuves historiques.Le Festival se distinguera également par une exposition académique retraçant l’origine et l’histoire du costume traditionnel algérien dans toute sa diversité afin de préserver ce patrimoine immatériel.Pour la première fois, des porteurs de projets (startups) activant dans le domaine du prêt à porter et de la mode seront associés à l’événement, outre la création d’une plateforme numérique baptisée « be djazairi » (sois Algérien) qui permettra au Festival de regrouper les données des institutions concernées par la promotion du patrimoine culturel national.Le public aura l’opportunité de découvrir l’exposition interactive des artisans participants, illustrant l’évolution du costume traditionnel algérien à travers les différentes périodes historiques. Un défilé de mode et d’accessoires sera également organisé, ainsi qu’un espace pédagogique dédié aux enfants pour leur faire connaître les habits traditionnels algériens tels que le Burnous, la Melhfa, le Haïk, le Caftan et la Chedda de Tlemcen.Des visites seront également organisées au profit des élèves des établissements scolaires pour leur permettre de découvrir cette richesse patrimoniale.Le Festival offre également un espace dédié aux créateurs, présentant des créations vestimentaires modernes conçues et confectionnées par des stylistes talentueuses de différentes wilayas, inspirées des costumes traditionnels. Des ateliers interactifs et dynamiques animés par des artisanes dans le domaine de fabrication de bijoux, de vêtements, de broderie et autres domaines sont également proposés.A cet égard, M. Benmerabet a rappelé la participation d’écoles de formation professionnelle à l’échelle nationale, visant à mettre en avant le rôle de la formation dans la préservation du patrimoine, la transmission des savoirs, des compétences et des techniques dans ce domaine. Un espace est également dédié aux musées nationaux pour accompagner le festival dans ses axes et faire connaître le rôle des musées dans le maintien, la restauration et la préservation des collections de bijoux, de costumes et autres.Le Festival national de la création féminine, dont la première édition a eu lieu en 2010, a pour objectif de faire connaître les créations et les innovations des femmes algériennes de différentes wilayas dans divers domaines de l’artisanat ainsi que leur rôle crucial dans la transmission de ce patrimoine et la préservation de l’identité algérienne.
Mohamed .T / Ag