Le ministère de la Culture et celui du Tourisme œuvrent pour instaurer «un partenariat durable» dans le but de promouvoir la destination Algérie et activer le rôle des sites archéologiques dans le cadre du tourisme culturel.
Lors de la conférence nationale sur le développement et la promotion du tourisme culturel portant sur le thème : «Le tourisme culturel, un partenariat durable au service de la destination Algérie», le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, et le ministre du Tourisme, Hacène Mermouri, ont appelé à la nécessité d’instaurer «un partenariat durable» en réponse au besoin pressant lié à la diversification de l’économie nationale. Pour Mihoubi, le but est de trouver «une formule» pour aller vers les industries culturelles. «Nous aspirons à travers l’organisation de cette conférence, à trouver une méthode de travail commune et arriver à des résultats applicables sur le moyen et long terme», a indiqué Mihoubi lors de son allocution. «Notre pays disposant un potentiel culturel rare, des paysages naturels et des infrastructures de base importantes (transports, hôtels) compte restituer sa place touristique. Ce qui a mené le Gouvernement à opter pour le choix du développement durable visant à diversifier les ressources du pays», a ajouté le ministre. Outre un beau littoral, l’Algérie dispose de vastes attractions touristiques. «Il est temps pour que l’Algérie utilise sa carte gagnante qui est la richesse de sa culture et de son patrimoine. A cet effet, cette rencontre est venue pour activer le partenariat entre les deux secteurs afin de promouvoir le tourisme culturel», at-il poursuivi. Rappelant que 7 sites archéologiques classés au niveau mondial, le ministre a souligné que ce chiffre est appelé à augmenter d’autant que les efforts sont en cours pour classer d’autres sites au patrimoine mondial de l’UNESCO à l’instar du Jardin d’Essai d’El Hamma. Par ailleurs, un séminaire international est prévu le 8 avril auquel prendront part des experts nationaux et internationaux. Selon le ministre, il est temps d’aller vers «les industries culturelles» et mettre «une conception globale sur un travail commun dans ce sens. La promotion de la destination Algérie, d’après Mihoubi, repose sur une méthode de travail qui se base sur le respect de la réglementation et les cahiers des charges, la mise en place de mécanismes entre les parties concernées, notamment sur le plan interne à travers la facilitation de la mission des opérateurs.
Création prochaine d’une carte nationale des sites archéologiques
Mihoubi a annoncé que son département œuvre pour la création d’une carte archéologique des différents sites existants sur le territoire national dans le but de les promouvoir et les faire connaitre aux touristes. «Cette dernière sera un guide pour les touristes voulant visiter ces sites», a-til signalé. Durant son intervention, le ministre a exhorté les agences de voyage «à exploiter au premier lieu le potentiel touristique et culturel du pays et nouer des contacts avec les institutions du secteur de la Culture», pour créer une complémentarité dans ce domaine. Par ailleurs, le ministre a indiqué que les portes restent ouvertes aux investisseurs privés, notamment dans la gestion des sites archéologiques et touristiques. Dans ce cadre, Mihoubi a fait savoir que la loi régissant le patrimoine sera révisée afin qu’elle s’adapte au contexte actuel.
L’investissement touristique en Algérie enregistre «une courbe ascendante»
Pour sa part, le ministre a indiqué que le tourisme est l’un des secteurs d’activité enregistrant un volume de transaction commerciale des plus importants sur le plan mondial. Selon lui, le volume des transactions commerciales a atteint plus 1.500 milliards de dollars durant ces dernières années, résultat du mouvement actif des touristes. Le taux de la croissance de ce secteur est en augmentation continue enregistrant un saut qualitatif en 2017 avec 7%. Le flux des touristes a, quant à lui, atteint 1.322 milliards de personnes. Les destinations méditerranéennes sont à la tête des destinations optées par les touristes au niveau mondial. S’agissant du tourisme dans notre pays, mentionne le ministre, la capacité du parc hôtelier a atteint 112 264 lits, 1289 infrastructures hôtelières réparties sur le territoire national, tandis que le nombre des agences de voyages opérant dans le secteur est de 2220 agences. Selon le ministre, l’investissement touristique a enregistré une courbe ascendante. 1999 projets touristiques agréés capables de réaliser 262 000 lits, 778 projets sont en cours de réalisation. Le ministre a mis en avant la nécessité d’exploiter ces infrastructures dans l’animation du tourisme culturel. A cet effet, des consignes ont été données aux opérateurs concernés pour inclure les musées et les sites archéologiques et historiques dans les tournées touristiques. Au sujet de la rencontre, Mermouri a indiqué qu’elle est «une passerelle qui nouera le tourisme au patrimoine de notre pays dans le but d’en faire une industrie complémentaire et active capable de promouvoir la destination Algérie». Présent à cette rencontre, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh a souligné que jusqu’à la fin de 2017, Une enveloppe financière de 4.000 milliards de centimes engagée dans le cadre du plan 2005-2030 tracé par la wilaya pour l’embellissement de la capitale. Plus de 400 entrepreneurs mobilisés pour cette opération et 12 000 postes d’emploi ont été crées. S’agissant de la restauration des veilles bâtisses, Zoukh a indiqué qu’une enveloppe supplémentaire de 1.700 milliards de centimes a été mobilisée pour l’année 2018. La Casbah aussi a béneficié d’une enveloppe financière estimée à 2.400 milliards de centimes.
