Mihoubi au Forum arabophone «El Hiwar» : «L’Etat ne laissera jamais un désert culturel et artistique en Algérie»

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Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a mis en garde, hier tous ceux qui s’attaquent aux concerts de musique et à l’art en général. S’exprimant lors du Forum arabophone El Hiwar, le ministre de la Culture s’est montré intransigeant sur la question, affirmant que «l’Etat ne laissera jamais un désert culturel et artistique en Algérie».

Le ministre de la Culture a réagi aux récents actes commis par des groupes intégristes dans certaines villes du pays, où ils ont empêché la tenue de soirées et de concerts de musiques. Ces affidés du FIS dissous, qui n’ont pas oublié les vieilles méthodes d’intimidation courantes au début des années 1990, ont surfé sur la colère des populations de certaines régions, comme le Sud, pour agir conformément à leur idéologie et annuler des spectacles de chants et de musique à Ouargla, El Oued et Tébessa. Leurs actes d’inquisition, ils les justifient par la misère, le manque d’eau, d’électricité, d’emploi… Se cachant derrière les revendications sociales légitimes des populations de ces régions, ces islamistes endurcis tentent ainsi, en cette période de crise financière et d’incertitudes politiques que traverse le pays, de reprendre du poil de la bête et de remettre en œuvre le projet qui a échoué durant les années 1990. Par sa réaction, le ministre de la Culture semble donc lancer un avertissement à ces agitateurs en rappelant que l’Etat est présent et ne tolérera pas que des groupes de personnes fassent replonger le pays dans les sanglants et tragiques évé- nements de la décennie noire. Azzeddine Mihoubi a démenti dans ce sillage les rumeurs, selon lesquelles les spectacles et les concerts de musique sont «boycottés» par les citoyens, citant pour l’exemple l’ouverture du Festival de Djemila, à Sétif, qui a drainé énormément de monde : «Celui qui a dit que le peuple rejette la musique n’a qu’à aller voir le public qu’il y a au Festival de Djemila.» Le Festival du Rai à Sidi Bel-Abbès est également suivi par un public nombreux. Ali O