Un reportage réalisé par un groupe de journalistes du célèbre quotidien américain The Washington Post, met à nu les dessous de la lutte antiterroriste au Liban, lequel combat s’attribue le président Donald Trump alors que c’est le Hezbollah libanais qui mène une véritable guerre au terrorisme. Estimant que le président américain méconnait totalement la situation au Liban, lui qui met sur le même pied d’égalité Daesh, El Qaida et le Hezbollah alors que celui-ci est une puissance militaire qui dispose d’équipements militaires sophistiqués et qu’il a chassé la nébuleuse El Nosra. Le président américain n’a sans doute pas été assez briefé par ses conseillers, sinon il aurait évité de commettre la grosse bourde de classer le Hezbollah parmi les groupes terroristes en le déclarant devant le Premier ministre Saad Hariri, ignorant que ce dernier venait de signer une alliance avec ce groupe pour occuper les hautes fonctions. D’ailleurs l’équation est très simple: il suffit de sérier les groupes qui sont dans le collimateur d’Israël pour définir leur position vis-à-vis du terrorisme. Or le Hezbollah libanais figure en tête de liste des organisations à abattre par le Mossad qui entretient des relations cordiales avec les autres groupes, El Nosra qui «fait du bon boulot», l’Etat islamique et Daesh qui n’ont jamais inquiété l’Etat sioniste, préférant s’en prendre à leurs coreligionnaires qu’ils explosent par dizaines dans les mosquées et les marchés publics. Cela renseigne sur les capacités d’Israël à manipuler les groupes terroristes afin de détruire ses ennemis jurés, la Syrie et l’Iran en l’occurrence. C’est dire que ce conflit qui perdure au Moyen-Orient n’a livré tous ses secrets et les terroristes ne sont pas forcément ceux que l’on croit, mais des Etats ce qu’il y a de plus officiel entre ceux qui les financent, ceux qui les arment et ceux qui couvrent leurs horreurs en les attribuant aux armées régulières dont celle de la Syrie accusée des pires exactions.