Médecins résidents: La grève se poursuit

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Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a réaffirmé, hier, la décision des résidents en sciences médicales de poursuivre leur grève et leur non-satisfaction des propositions formulées par le ministre de la Santé le 1er avril.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), les délégués nationaux des résidents ont expliqué en détail les propositions du ministre de la Santé et les raisons pour lesquelles elles ont été jugées insuffisantes. La journée de négociations qui a réuni les membres du bureau national du Camra et le ministre de la Santé a eu des «points positifs», a affirmé le Dr Taileb délégué national du collectif qui a toutefois signalé les nombreux points négatifs des propositions. «Ce n’est pas un procès-verbal de réunion, mais seulement un compte-rendu qui n’a pas été signé par le ministre», a expliqué le Dr Taileb, parlant du document rédigé au terme de la rencontre avec le ministre de la Santé et contenant les propositions de celui-ci. Le document «n’est pas contraignant», a signalé le Dr Taileb, il n’engage le ministre d’aucune façon même s’il stipule que l’application des dites propositions est conditionnée par l’arrêt de la grève. Autre vice de forme souligné par le Dr Taileb, l’absence de la réunion d’une troisième partie dont le rôle aurait été de noter ce qui se disait et d’attester de la validité des accords. Outre les défauts de forme disqualifiant le document remis par le ministre de la Santé à l’issue de la journée de négociations, les membres du bureau national du Camra ont pointé du doigt plusieurs points négatifs et insuffisances concernant, notamment le droit syndical, la garantie d’un logement aux médecins spécialistes du service civil et les modalités par lesquelles ce droit sera protégé, la garantie du plateau technique dans les zones enclavées. Pour ce qui est du service civil, le Dr Hadjab Meriem a déclaré : «lors de cette dernière rencontre avec le ministre, nous avons demandé la suppression du caractère obligatoire du service civil, ce qui n’a pas été accordé». Un point sur lequel le ministre de la Santé semble ne pas vouloir céder du terrain. La réouverture du dossier du statut du résident, un des points les plus importants parmi les propositions du ministre de la Santé a également mécontenté les résidents. «Le ministre a parlé auparavant de la révision totale du statut du résident, mais il a par la suite parlé de simples corrections, comme si ce statut était bon et qu’il n’avait besoin que de légères modifications», a regretté le Dr Taileb. Ali O.