Les œuvres présentées à l’exposition organisée dans le cadre de la 11e édition du festival international de calligraphie arabe, qui se tient du 12 au 15 décembre courant à Médéa, reflètent toute «la richesse et la diversité» de cet art propre au monde arabo-musulman, ont relevé hier des artistes participants à ce festival.
L’exposition regroupe 93 toiles réalisées par les artistes qui prennent part au festival, dont 71 œuvres en calligraphie classique de styles «Farissi», «Rokaa», «Magharibi«, «Koufi» et «Neskh», et 25 toiles réalisées en «lettrisme», un genre qui repose sur l’utilisation de la calligraphie pour la confection d’œuvres artistiques. Ces œuvres traduisent, selon le spécialiste de l’art musulman, Brahim Aït Ziane, «la diversité de style et la richesse des compositions picturales exposées à l’occasion de ce festival», confiant être «fortement surpris par le foisonnement de styles et des couleurs» qui se dégage de cette exposition. «Tous les types d’écriture, du koufi, thoulouth, et neskh en passant parle farissi, rokaa, diwani et magharibi, sont représentés dans cette exposition et se complètent dans une parfaite cohésion de styles et de nuances qui font plaisir à contempler», a-t-il dit. Une impression partagée par le calligraphe jordanien, Mohaned El-Keissi, qui s’est dit «étonnement séduit par la pluralité et la variété des œuvres réalisées par des calligraphes qui ont réussi, malgré des parcours différents, à mettre en avant toute la beauté que recèle la lettre arabe», saluant «la capacité des exposant à transformer la lettre arabe en une œuvre d’art». Pour Aimene Ahmed Ghazal, calligraphe syrien, la multitude d’œuvres d’art proposée au public et la grande qualité esthétique des représentations picturales de ces œuvres «témoigne des avancées remarquables réalisées par les calligraphes issus du monde arabo-musulman et attestent, également, du maintien et de la préservation d’un art séculaire qui constitue un élément essentiel de notre identité et notre histoire». «Le bon niveau de participation» observé à l’occasion de cette édition de ce festival «atteste de la maîtrise, par les exposants, des techniques de la calligraphie et le souci de faire ressortir, à travers les œuvres réalisées, toute la splendeur et l’éclat de cet art», a expliqué, pour sa part, le calligraphe Abdelghani Douakh, membre du commissariat du festival international de calligraphie arabe, maintes fois primé lors de concours organisés en Algérie et à l’étranger. Une cinquantaine de calligraphes nationaux et de neuf pays étrangers, la Syrie, L’Egypte, l’Irak, la Jordanie, l’Arabie saoudite, la Lybie, le Koweït, la Turquie et l’Iran prennent part à la 11e édition du Festival international de calligraphie arabe, dédiée à la mémoire du calligraphe, miniaturiste et spécialiste en ornementation, Tayeb Laïdi, décédé en octobre 2022. Au programme de cette 11e édition, outre l’exposition, des ateliers et des rencontres-débats animés par des universitaires et des calligraphes nationaux et étrangers, ainsi qu’un concours des meilleures œuvres en calligraphie classique et en lettrisme, selon les organisateurs de cette manifestation culturelle. La 11e édition du festival international de calligraphie arabe, dédiée à la mémoire du calligraphe algérien Tayeb Laïdi, décédé récemment, s’est ouverte, lundi, à la maison de la culture Hassan-El-Hassani de Médéa, avec la participation d’une cinquantaine de calligraphes nationaux et étrangers. Quatorze calligraphes arabes et musulmans de renoms issus de neuf pays, en l’occurrence la Syrie, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, l’Arabie saoudite, la Lybie, le Koweït, la Turquie et l’Iran prennent part à cette édition qui s’étalera jusqu’au 15 décembre, a indiqué le commissaire du festival, Abderrezak Karabernou. La participation nationale à ce festival est représentée par trente-cinq calligraphes émérites venus de quinze wilayas, dont Blida, Jijel, Ghardaïa, Laghouat, Bordj Bou-Arréridj, Alger, El Oued et la wilaya hôte de Médéa, a-t-il ajouté. Un hommage sera rendu, lors de ce festival, au calligraphe, miniaturiste et spécialiste en ornementation, Tayeb Laïdi qui s’est éteint, en octobre dernier, à l’âge de 51 ans. «L’intérêt qu’accordent les hautes autorités du pays à ce type d’évènement culturel reflète la sincérité du gouvernement à œuvrer à la préservation de ce patrimoine culturel commun, source de fierté pour toute la nation arabe et musulmane», a indiqué la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, dans un message adressé aux participants, lu en son nom par le directeur du centre national du livre, Tidjeni Tama. Elle a affirmé que le festival national de calligraphie arabe, «au même titre que les autres manifestations culturelles d’envergure, déjà programmées ou à venir, participe à la sauvegarde de ce legs ancestral et contribue à rapprocher davantage les nations, arabe et musulmane».