La répression menée par le régime marocain contre les populations de la région du Rif à El Hoceima (Nord-Est du Maroc) a fait dimanche l’objet d’un éditorial du journal américain, The New York Times, qui a évoqué l’exclusion par l’administration centrale de cette région dans les programmes du développement socio-économique.
« Plutôt que de répondre aux revendications légitimes des manifestants, le royaume a riposté en réprimant le Hirak populaire du Rif et fermer la région aux journalistes. Il a également envoyé des légions de forces de sécurité (…) dans la ville d’Al Hoceima pour étouffer la contestation », a écrit le quotidien américain.
Soulignant que la répression des manifestations dans le Rif « met en péril la stabilité du pays », le quotidien a levé le voile sur la situation dans une région défavorisée souffrant du manque d’emplois, d’universités, de bibliothèques et d’hôpitaux, en plus de l’exclusion et de l’humiliation imposées aux rifains.
Le mouvement de contestation pacifique s’était notamment amplifié après la mort dramatique, en octobre 2016, du jeune poissonnier de la ville d’Al Hoceïma, Mohcine Fikri, écrasé par le presse hydraulique d’un camion à ordures en tentant de sauver sa marchandise saisie par la police.
Depuis ce drame, le Hirak prend de l’ampleur et suscite soutien et sympathie avec les populations auxquelles se sont joints des personnalités politiques et des militants de droits de l’homme. Les contestataires demandent également aux autorités « la libération inconditionnelles de toutes les personnes arrêtées et la satisfaction des revendications légitimes exprimées au profit de la région.