Lutte contre la corruption en Afrique: L’Algérie réitère ses engagements

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L’Algérie vient de réitérer, par la voix la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Salima Mesrati, ses engagements dans la lutte contre la corruption en Afrique.

Hier, Mme Mesrati a fait savoir que l’Algérie « témoigne de sa détermination à lutter contre la corruption à travers l’exploitation des différents canaux et mécanismes mis en place à cet effet, d’autant que la lutte contre ce phénomène exige la promotion de la coordination et de la coopération régionale et internationales ». « La première stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a été lancée le 15 juillet 2023, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Elle se veut une ligne directrice et un support pour l’élaboration de plans sectoriels et de programmes opérationnels, selon des indicateurs mesurables pour la période 2023-2027 », a-t-elle expliqué. En parallèle, l’Autorité « œuvre à l’élaboration de plans sectoriels pour la mise en œuvre de cette stratégie dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) », a ajouté la même responsable. Elle a également rappelé « la mise en place de modèles opérationnels en vue d’activer les mesures devant renforcer la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption, en particulier l’indice d’efficience (intégrité) et le Réseau algérien pour transparence (Narakom) pour suivre la mise en œuvre de la stratégie nationale et encourager la participation de la société civile et des médias dans la prévention et la lutte contre la corruption ».

Organisée par la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption durant deux jours, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des « activités internationales de la Haute Autorité visant à renforcer la coordination et à intensifier la coopération entre les pays africains en matière de lutte contre la corruption, dans le cadre de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption et de la Convention des Nations Unies contre la corruption ». Cette réunion s’inscrit dans le cadre des « efforts consentis par l’Algérie en matière de prévention et de lutte contre la corruption aux niveaux national et international, et intervient suite à l’adhésion de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption à l’AAACA, en tant que membre du Comité exécutif, représentant la région d’Afrique du Nord.

Récemment, le président de la République a mis en exergue les acquis réalisés ces quatre dernières années en matière de réformes politiques, de consécration des droits et de renforcement du caractère social de l’Etat. Il avait rappelé la batterie de réformes législatives de grande envergure ayant permis de « mettre le système juridique en conformité avec la nouvelle Constitution, installer les différentes instances nouvellement créées et œuvrer pour l’émergence d’une nouvelle génération d’assemblées élues ».

Le président de la République avait également passé en revue les résultats des réformes engagées depuis son investiture, lesquels, a-t-il dit, « sont très rassurants », soulignant que « le pays avance à grands pas, fort de sa jeunesse qui a battu en brèche tous les pronostics défaitistes, notamment ceux en provenance d’outre-mer ». Il avait, en outre, affirmé œuvrer pour la consécration des droits de tous les Algériens sur l’ensemble du territoire national, en faisant de la consolidation du caractère social de l’Etat « une boussole pour tous les efforts consentis, afin de renforcer la solidarité nationale et de prendre en charge les préoccupations de l’ensemble des citoyens dans le cadre de l’équité et de l’égalité ».

Le Président Tebboune a rappelé, dans ce contexte, « l’intérêt majeur » qu’il a « accordé à la réalisation de la justice sociale, à travers la révision de l’Impôt sur le revenu global (IRG), la revalorisation des salaires et l’institution de l’allocation chômage pour préserver la dignité des jeunes », outre « les efforts visant à créer des postes d’emploi et régulariser davantage d’employés ayant bénéficié d’une intégration définitive ». Soulignant l’intérêt qu’il a toujours porté aux zones d’ombre, le président de la République a précisé que « 80% des décisions relatives à l’amélioration de la situation des zones d’ombre ont été effectivement mises en œuvre », indiquant que « six (6) millions de citoyens algériens ont vécu dans des conditions qui auraient dû être dépassées depuis l’indépendance ». Evoquant la question de la reddition de comptes par les responsables n’ayant pas accompli les tâches qui leur ont été confiées pour améliorer les conditions de vie des habitants de ces zones, il a indiqué avoir « récemment décidé de mettre fin aux fonctions de responsables locaux qui ont failli ». « Etre au service du citoyen algérien c’est renforcer son sentiment d’appartenance à sa patrie », a soutenu le Président Tebboune, assurant qu’il « ne s’agit pas de slogans populistes, mais d’une question de principe » Concernant les efforts en cours dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de corruption, le président de la République a précisé que les efforts pour la récupération des fonds détournés au peuple sous le règne de la Issaba (bande) avaient permis « la récupération de plus de 30 milliards de dollars entre biens immobiliers, unités industrielles et sommes d’argent », ajoutant que « le travail se poursuit pour récupérer les fonds détournés vers l’étranger ». Réaffirmant l’intérêt que porte l’Etat aux membres de la communauté nationale établie à l’étranger, le Président Tebboune a annoncé une réduction de 50% des tarifs des billets d’avion pour leur permettre de passer le mois de Ramadhan dans le pays. Evoquant les réalisations en matière de politique étrangère, le président de la République a rappelé le consensus international qui a permis à l’Algérie de devenir membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.

« La voix de l’Algérie est aujourd’hui audible dans tous les fora internationaux. Elle défend vigoureusement les principes de sa Révolution de libération et les valeurs humaines et elle n’abandonnera jamais les Etats vulnérables », a affirmé le président de la République. Réitérant le soutien de l’Algérie aux causes palestinienne et sahraouie, le Président Tebboune a affirmé que les positions de l’Algérie à cet égard étaient claires.

 Le chef de l’Etat a affirmé, d’autre part, que l’Algérie était en passe de rejoindre les économies émergentes grâce à l’approche économique actuelle de l’Etat et aux réalisations dans le domaine de la production pharmaceutique, dans l’industrie automobile et en matière de sécurité alimentaire, relevant à ce propos l’impératif d’affranchir l’Algérie des revenus des hydrocarbures. Il a précisé que « les résultats obtenus en matière de couverture de la production pharmaceutique et de relance de l’industrie automobile, ainsi que les différentes opportunités offertes par la politique de renforcement de la sécurité alimentaire, notamment dans le domaine de l’agriculture stratégique et saharienne, constituent un début prometteur pour que l’économie nationale soit au rang des économies émergentes dans le monde ». Evoquant les nombreux exemples du développement de la production locale, le président de la République a affirmé que l’Algérie produit aujourd’hui 70 % de ses besoins en médicaments, et s’efforce d’augmenter sa production de céréales et de fabriquer les pièces détachées localement au service de l’industrie mécanique, citant à titre d’exemple les négociations en cours avec Fiat pour l’utilisation des pneus produits localement. Au sujet des réalisations et les perspectives dans le secteur des Mines, le Président Tebboune a indiqué que les pouvoirs publics avaient lancé nombre de projets structurants pour booster le développement, affirmant avoir « instruit tous les responsables du secteur des mines d’éviter l’exportation des matières à l’état brut et de les exporter après transformation ». « L’Algérie aspire à produire 5 millions de tonnes de fer », a-t-il révélé, mettant en exergue l’importance que revêt la mine de Gara Djebilet. Le président de la République a rappelé en outre son engagement concernant l’extension du chemin de fer jusqu’à Tamanrasset, Adrar et El-Meniaa.

A cette occasion, le Président Tebboune a réaffirmé son refus de recourir à l’endettement extérieur, indiquant que les réserves de change dépassaient, aujourd’hui, les 70 milliards de dollars, « grâce aux cours du pétrole, mais aussi aux nationalistes qui ont remédié à toutes les failles relevées dans notre économie ». « La croissance économique a atteint 4,2%, en témoignent les institutions financières internationales dont la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui a affirmé que l’Algérie fait partie des rares pays n’ayant pas de dettes et que rien n’indique un éventuel recours à l’endettement », a-t-il soutenu.

 Par ailleurs, le Président Tebboune a souligné que « le taux d’inflation connaît actuellement une baisse en Algérie », affirmant que l’action menée par l’Etat ces quatre dernières années a été marquée par l’adoption d’un plan économique à même de relancer la croissance et le développement.

Et d’ajouter: « la fin du premier semestre de 2024 verra le parachèvement du projet de numérisation », mettant l’accent sur l’importance d’obtenir des chiffres exacts et réels pour réaliser le développement sur des bases scientifiques.

En ce qui concerne l’entrepreneuriat et l’innovation des jeunes, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie « est désormais au milieu du classement continental dans le domaine des start-up, après avoir été en bas du classement africain en la matière », rappelant que les pouvoirs publics ont accordé « un intérêt particulier » à la création d’un écosystème national pour les start-up, tout en poursuivant les efforts visant à intégrer le commerce informel dans le secteur officiel. Concernant le développement de l’agriculture, notamment la filière céréalière, il a insisté sur l’importance de la promotion de l’irrigation, soulignant la nécessité de réutiliser les eaux traitées et de développer les projets de dessalement de l’eau de mer.

Le Président de la République s’est longuement attardé sur le dossier des importations et sur la façon dont la politique éclairée de l’Etat dans ce domaine a permis de freiner les importations anarchiques qui ont longtemps saigné les devises du pays au détriment du développement de la production nationale, se félicitant, par ailleurs, de « la fin du cauchemar des 25.000 sociétés fictives qui importaient, dilapidaient et grevaient le Trésor public ».

Grâce à plusieurs mesures, dont l’ouverture de lignes aériennes et maritimes avec plusieurs pays et l’ouverture d’expositions permanentes en Afrique, les produits algériens sont de plus en plus demandés en Afrique et dans le monde, a relevé le Président Tebboune.

Toutes ces réalisations ont été obtenues grâce au lancement d’un grand chantier pour fonder un nouveau modèle économique basé sur la diversification de l’économie, la création de richesses et la libération des initiatives à travers des réformes en profondeur et d’envergure, dont la promulgation de la nouvelle loi sur l’investissement et de la loi monétaire et bancaire.

T. Benslimane

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