L’ONU: S’inquiète de la répression post-électorale au Bénin

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Le Comité de l’ONU contre la torture s’est  dit vendredi préoccupé par la répression des manifestants au Bénin,  demandant à Cotonou d’apporter des réponses à ces allégations.

Les experts indépendants de l’ONU indiquent avoir reçu des informations,  selon lesquelles, les forces de l’ordre béninoises et les forces armées auraient réprimé des manifestations le 1er mai, à Cotonou après l’annonce  des résultats des dernières élections législatives.

Il s’agit d’un recours excessif à la force, y compris des tirs à balles  réelles contre des centaines de manifestants entourant la résidence de l’ancien président Thomas Boni Yayi pour lui témoigner leur soutien.

« Cela aurait causé la mort d’au moins deux personnes », relève le document  du comité onusien sur ces incidents. Le Comité contre la torture dit attendre du Benin qu’il évalue cette  question dans un délai maximum d’un an, l’invitant à mener sans délai des enquêtes impartiales et approfondies sur toute allégation d’usage excessif  de la force.

Et demande au Bénin de développer des lignes directrices claires sur le  recours à la force et aux armes intégrant les principes de légitimité, nécessité, proportionnalité et précaution.

Le Comité s’inquiète également de la persistance de nombreux actes de  violence envers des enfants, y compris les violences sexuelles. Des actes  qui, dans leur grande majorité, sont restés impunis.

Des enquêtes impartiales et approfondies sur les actes de tortures et  mauvais traitements envers les enfants sont nécessaires pour que les responsables de tels actes soient poursuivis et sanctionnés de manière  appropriée, affirme l’ONU.

Le Comité demande au Bénin de prendre les dispositions nécessaires pour  L’application effective du Code de l’enfant, y compris la réhabilitation des victimes de torture, mauvais traitements, négligences et autres formes  d’abus.

Dans ses observations finales, le Comité recommande au Bénin « d’améliorer  les conditions de détention des mineurs ( ) et d’observer une stricte séparation entre mineurs et adultes, selon le statut légal de la détention,  conformément aux règles Nelson Mandela ».