L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé à l’ouverture d’une enquête « urgente » sur les violations commises par l’entité sioniste contre les détenus palestiniens, a rapporté vendredi l’agence de presse Wafa.
Cet appel fait suite à des témoignages horribles de détenus palestiniens libérés jeudi par l’occupant sioniste concernant les différentes méthodes de torture auxquelles ils ont été soumis dans les sous-sols des prisons après leur arrestation dans la bande de Ghaza. Ainsi, l’OCI a exprimé dans un communiqué relayé par Wafa « sa préoccupation face à la poursuite et à l’intensification des crimes brutaux et des violations sans précédent de l’occupant (sioniste) contre des milliers de détenus palestiniens, documentés par les institutions judiciaires compétentes, notamment les crimes d’exécution, de torture, de famine, de viol, d’isolement et de disparitions forcées, en particulier contre des détenus de la bande de Ghaza ». Elle a souligné que cela « a conduit à la mort en martyrs de 20 détenus dans les prisons de l’occupant depuis le 7 octobre 2023, en plus de dizaines de martyrs parmi les prisonniers dont l’identité n’a pas encore été révélée ». L’OCI a également condamné « la poursuite des campagnes de détention arbitraire lancées par les forces d’occupation, qui a conduit à une augmentation du nombre de détenus palestiniens à plus de 9.700, dont 80 femmes, 52 journalistes, plus de 250 enfants, plus de 3.380 détenus administratifs sans inculpation ni jugement, et environ 600 prisonniers condamnés à perpétuité ». Dans ce contexte, l’organisation a demandé l' »ouverture urgente d’une enquête internationale sur les conditions inhumaines de détention et les violations continues commises contre les prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation, qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ainsi qu’une violation flagrante de toutes les normes et règles énoncées dans le droit international humanitaire (…) ». L’OCI a, en outre, appelé la communauté internationale et les institutions compétentes de défense des droits de l’homme à « assumer leurs responsabilités et à s’efforcer de contraindre les autorités d’occupation à traiter les prisonniers palestiniens conformément aux conventions internationales pertinentes ». L’organisation a notamment réaffirmé « sa solidarité et son soutien à la détermination des prisonniers palestiniens, ainsi que son engagement à œuvrer pour transmettre leurs messages et leurs souffrances à la communauté internationale afin que liberté et justice leur soient rendues ». (APS)