Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Cherif Omari a affirmé que l’installation jeudi du Conseil national interprofessionnel de la filière cameline ouvrira des perspectives prometteuses aux éleveurs et permettra à l’activité de contribuer au développement de l’économie nationale.
« Il a été procédé aujourd’hui à la relance de la filière élevage camelin, à laquelle l’Etat accorde un grand intérêt après sa formalisation en tant que filière nationale, ce qui nous permettra de travailler en partenariat avec les éleveurs et les différents acteurs pour le développement de ce domaine », a déclaré M. Omari lors d’une rencontre avec les membres du bureau national du conseil à l’issue de leur élection. Selon le ministre, il a été élaboré un plan de travail spécial au développement de cette filière lors de la réunion du gouvernement du 10 mai dernier qui s’est soldée par plusieurs rencontres entre les éleveurs des camelins et les responsables du secteur, outre plusieurs visites sur le terrain ayant permis la mise en place d’une feuille de route pour le développement de l’activité, dont la base, l’organisation et la structure des professionnels. Il sera procédé également, poursuit le ministre, à la mise en oeuvre de cette feuille de route établie entre le ministère et les éleveurs des camelins après avoir été soumis au gouvernement pour application, et ce à même de donner à cette filière « la place qui lui sied dans les zones du grand sud notamment les zones frontalières ». Il s’agit également d’œuvrer au soutien du domaine du fourrage, l’aménagement des pâturages et des abreuvoirs, de la médecine vétérinaire et des mécanismes de formation et d’orientation ainsi que d’autres services importants à cette filière, a ajouté le ministre. Le ministre de l’Agriculture a salué les efforts des éleveurs et amateurs de cette filière qu’il a qualifiée de « responsable » et de « valeureuse », du simple fait qu’elle reflète du sens de la responsabilité et de la solidarité pour la promotion du domaine d’élevage camelin et des professions y afférents. Le ministère avait entamé depuis juillet dernier des visites sur le terrain au Sud pour s’enquérir de la situation et des manques caractérisant cette activité et ce à travers la prise des mesures d’urgence pour assurer le fourrage et attribuer une enveloppe financière pour créer des sources d’abreuvage dans les pâturages aussi bien que de dépêcher des missions spéciales des vétérinaires chargés du diagnostic des maladies touchant les camelins, a souligné M. Omari. A ce propos, le ministre prévoit « un avenir prometteur » à la filière d’élevage camelin au moment où le gouvernement est disposé à encourager les éleveurs et relancer le développement de cette activité et d’autres connexes à l’instar des courses de méharis, la production du lait, le tannage du cuir et autres. Le ministre effectuera à l’avenir d’autres visites à des zones du Grand sud activant dans le domaine d’élevage camelin telles que Djanet, Tinzaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et autres. Pour sa part, le président du Conseil interprofessionnel de la filière cameline, Abdelkader Touissat a estimé que les mesures prises par le Gouvernement permettront de sédentariser les éleveurs dans leurs régions et de les aider à promouvoir la filière d’élevage camelin, notamment suite à l’installation de 16 Conseils interprofessionnels à travers les wilayas du Sud. Ces mesures interviennent dans un moment où le cheptel camelin en Algérie enregistre une baisse considérable en raison du manque de moyens chez les éleveurs, les conditions métrologiques rudes et le manque de fourrages, a-t-il ajouté. Selon le même responsable, les rencontres tenues avec les différents acteurs ont permis de parvenir à un accord pour promouvoir cette filière et recourir aux moyens scientifiques modernes en coopération avec le ministère de l’Agriculture et les différents établissements concernés. Dans le même cadre, une coordination est attendue avec les universités, les établissements scientifiques et les centres de formation outre l’association des experts et des spécialistes dans les efforts de promouvoir l’activité d’élevage camelin dans le Sud, a-t-il encore ajouté. La filière cameline englobe près de 16 spécialités, comprenant entre autres, les producteurs de lait, de laine de chameaux et de viandes et la tannerie.
Toufik .A