Mahrez ayant quitté l’Europe pour l’eldorado saoudien, Bennacer blessé pour une longue durée, la Ligue des champions a perdu un peu de son intérêt pour les fans algériens en général.
Certes l’Algérie est toujours représentée dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, grâce à la présence de Bensebaini (Dortmund), et Zerrouki (Feyenoord), mais ce n’est pas leur faire offense de dire que leur club respectif manque de charisme pour susciter l’enthousiasme des fans chez nous. D’autant que Mahrez nous a habitués ces dernières saisons à jouer les premiers rôles en Ligue des champions. Il était l’un des acteurs majeurs de son ex-équipe, Man City, même s’il n’a pas participé à la finale remportée par son équipe la saison dernière. Qu’il joue ou pas, les rendez-vous européens de City étaient particulièrement guettés et suivis avec passion par les Algériens de tous bords et de tous âges. Des rendez-vous à ne pas rater sous aucun prétexte. On voit, cette année, le vide qu’a laissé le départ de Mahrez, surtout qu’ils sont rares pour ne pas dire inexistants les joueurs algériens évoluant à ce niveau. On comprend dès lors pourquoi de nombreux suiveurs ont amèrement regretté son transfert en Arabie Saoudite. Ils estiment que Mahrez pouvait encore prolonger son aventure avec Man City pour au moins deux saisons supplémentaires. Ils sont d’autant plus déçus, car ils ne verront plus sur les terrains européens, les deux plus grands footballeurs de leur époque, Messi et Ronaldo. Comme par hasard, tout ce beau monde est parti vers d’autres cieux, la même année. Comme quoi, rien n’est éternel. Un crève-cœur néanmoins pour les puristes, alors que la compétition aura du mal à remplacer des superstars de cette dimension. On le constate en ce moment, où aucun joueur n’émerge vraiment. Les Mbappé, Haaland et autres Vinicius n’ont pas encore l’envergure pour les remplacer dans le cœur des amateurs du ballon rond dans le monde entier. L’auront-ils un jour ? Rien n’est moins sûr. Du coup, les fans se rabattent sur les clubs ou l’éternelle rivalité entre le Barça et le Real. Celle-ci n’est pas près de s’estomper. Bon an, mal an, les deux mastodontes espagnols sont toujours présents au grand bonheur de leurs supporters chez nous. Ils ne sont pas seuls dans la compétition, ils ne sont même pas les grands favoris pour remporter le titre, cette saison, mais Barcelone et Madrid continuent de faire tourner le monde du football aux quatre coins de la planète. Visiblement, la Ligue des champions entre dans une nouvelle ère, peut-être moins glamour, où le collectif passe avant les individualités et les stars. C’est du moins le sentiment dominant pour cette édition. Mais la coupe aux grandes oreilles ne perdra pas ses admirateurs pour autant
Ali Nezlioui
