Le porte-parole de l’ONU, Stephane Dujarric, a affirmé que plus de 50 000 Libyens ont été forcés à quitter leurs foyers à Tripoli suite à l’agression menée depuis le 4 avril dernier par les troupes de Khalifa Haftar contre la capitale libyenne, ont rapporté samedi des médias locaux.
S’appuyant sur les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), M. Dujarric a indiqué vendredi que les combats acharnés en cours dans la capitale libyenne ont provoqué le déplacement de plus de de 50 000 personnes, dont la plupart cherchent à trouver refuge chez leurs parents, tandis que 29 abris publics en service hébergent environ 2.750 habitants, ont indiqué les mêmes sources.
Exprimant, à l’occasion, les « vives préoccupations » de l’Onu quant aux conséquences de ces combats « acharnés » dans le sud de Tripoli sur les civils, M. Dujarric a déploré les informations faisant état de « l’utilisation extensive des frappes aériennes et des tirs de barrage de roquettes » par les troupes de Haftar contre des cités résidentielles de la capitale.
« Actuellement, environ 32.000 personnes ont pu être couvertes par l’aide humanitaire », a fait savoir M. Dujarric, ajoutant que plus de 3.400 réfugiés et migrants ont été coincés dans des centres d’hébergement qui sont déjà ou presque exposés aux combats.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, poursuit ses efforts en contactant les différentes parties prenantes dans l’optique d’apaiser les tensions, a poursuivi le porte-parole, alors que le Conseil de sécurité peine à adopter une résolution proposée par la Grande Bretagne prévoyant un cessez-le-feu et la mise en place d’un dispositif humanitaire pour venir en aide aux populations.
Mercredi, Salamé a rencontré le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, ainsi que des représentants locaux, exprimant le soutien total de l’Onu pour aider les civils touchés par l’agression des troupes de Khalifa Haftar contre Tripoli où siège le gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale.
La capitale libyenne a été agressée depuis le 4 avril dernier par des troupes de Khalifa Haftar venues de l’Est du pays pour s’emparer de Tripoli au moment où d’intenses préparatifs avaient été menés par l’Onu pour tenir une conférence de réconciliation nationale à Ghadamès à la mi-avril. Celle-ci avait été alors suspendu par l’Envoyé spécial de l’Onu en Libye, Ghassan Salamé, dénonçant des « bombardements aveugles contre des civils ». Depuis le début de l’agression, ils sont 345 personnes qui ont été tuées et 1.652 autres blessées, selon un bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) datant du 28 avril2019.
L’assaut contre Tripoli est inacceptable affirme le ministre turc des Affaires étrangères
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu a soutenu qu’en Libye, « Haftar est passé à l’attaque dans une période marquée par le lancement des conférences et l’assaut contre Tripoli n’est pas un fait que nous pouvons accepter », a rapporté vendredi la presse locale.
« En Libye, Haftar est passé à l’attaque dans une période marquée par le lancement des conférences et l’assaut contre Tripoli n’est pas un fait que nous pouvons accepter », a souligné M. Cavusoglu lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue paraguayen Luis Alberto Castiglioni à Ankara.
La capitale libyenne a été agressée depuis le 4 avril dernier par des troupes de Khalifa Haftar venues de l’Est du pays pour s’emparer de Tripoli alors que d’intenses préparatifs avaient été menés par l’ONU pour tenir une conférence de réconciliation nationale à Ghadamès à la mi-avril. Celle-ci avait été alors suspendu par l’Envoyé spécial de l’Onu en Libye, Ghassan Salamé, dénonçant des « bombardements aveugles contre des civils ». « Nous ne soutenons aucune partie », a-t-il ajouté, alors que « certains affirment que Haftar lutte contre le terrorisme néanmoins les organisations terroristes attaquent le gouvernement d’union nationale » (GNA) reconnu par la communauté internationale.
Dimanche dernier, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné lors d’un entretien téléphonique avec le président du Conseil présidentiel du GNA, Fayez al-Sarraj, l’attaque menée depuis début avril par les troupes de Khalifa Haftar contre Tripoli, dénonçant un « complot qui vise la Libye et sa stabilité ». Selon le compte rendu diffusé par le bureau d’information du président du Conseil présidentiel du GNA, via sa page officielle Facebook, le président turc a déclaré que son pays « se tiendra fermement aux côtés des Libyens et soutiendra le gouvernement légitime représenté par le gouvernement d’union nationale », ont ajouté les mêmes sources. M. Erdogan a souligné, lors de cette conversation téléphonique avec Fayez al-Sarraj, qu' »il n’y a pas de solution militaire à la crise libyenne et que la voie politique reste le seul moyen de construire l’Etat civil auquel aspirent tous les Libyens », ont poursuivi les mêmes médias.
Le président turc a assuré, en outre, que son pays utiliserait « tout son potentiel pour empêché le complot contre la Libye et son peuple », précisant qu’il apprécie « le rôle joué par le GNA face à cette agression ». « L’armée libyenne défend la capitale et le choix du peuple libyen d’un Etat civil et continuera à se battre jusqu’à ce que les forces agressives se retirent et reviennent vers leur lieu d’origine », a soutenu encore M. Erdogan. Depuis le début de l’agression des troupes de Haftar contre Tripoli, 345 personnes ont été tuées au 28 avril, et 1.652 autres blessées, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
A.S