Alger abritera à partir d’aujourd’hui les travaux de la première assemblée générale du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol) pour une durée de trois jours, un évènement qui marquera l’institution effective de ce mécanisme. L’ assemblée générale, organisée par la DGSN et la Commission de l’Union africaine (UA), intervient après l’adoption des statuts d’Afripol, lors de la 28e session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, tenue à Addis-Abeba les 30 et 31 janvier derniers. Au cours de cette réunion, il sera procédé à l’examen des projets des règlements intérieurs de l’assemblée générale et du comité directeur, à la mise en place des membres du comité directeur d’Afripol ainsi qu’à la définition des cadres généraux de coopération pour les institutions de police aux niveaux national, régional, continental et international. Outre, les chefs de police africaines, assisteront à cette 1re assemblée générale, les responsables des institutions policières régionales et internationales. Alger avait abrité, en décembre 2015 les travaux de la réunion des chefs de police africains avec pour objectif principal d’entériner les textes juridiques relatifs au lancement du mécanisme d’Afripol dont la création ambitionne de parvenir à une vision globale permettant d’améliorer l’efficacité des services de police africains, à travers le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et opérationnelles. Ce projet africain dont la pertinence se mesure aux urgences sécuritaires non seulement en Afrique, mais en rapport avec les autres continents, constitue un instrument incontournable de coopération internationale dont la riposte collective contre les nouvelles menaces attentatoires à la paix et à la sécurité auxquelles sont confrontés nos pays respectifs, avait indiqué le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel. Cet événement affirme l’engagement et la volonté des autorités algériennes pour l’édification de ce projet stratégique pour une coopération régionale, avait ajouté Hamel. Ce mécanisme africain vise aussi une lutte plus efficace contre le crime organisé transfrontalier, le terrorisme, le trafic d’armes et de drogue, ainsi que l’encouragement de la coopération sécuritaire régionale, le rapprochement des vues des chefs d’organes de sécurité, en matière d’évaluation des menaces, de définition des politiques et de renforcement des capacités policières, notamment par la formation. Une fois mis en place, l’Afripol permettra l’élaboration d’une stratégie africaine harmonisée de lutte contre la criminalité et l’évaluation de l’application des programmes d’appui et d’assistance initiés par les organisations internationales au profit des polices africaines. L’idée de la création d’Afripol avait commencé à se matérialiser, réellement, lors de la 22e conférence régionale africaine d’Interpol, tenue du 10 au 12 septembre 2013 à Oran, qui avait vu l’adhésion unanime des 41 chefs de police africains présents. La confé- rence africaine des directeurs et inspecteurs généraux de police sur Afripol, organisée à Alger en février 2014, a constitué la principale ligne de démarcation ayant traduit dans les faits les aspirations légitimes des chefs de police, à travers l’adoption unanime du document conceptuel et de la déclaration d’Alger.