Les solutions de Chorti el makhfi

0
2009

C’est un expert en conduite routière et tout le monde le connaît sous l’appellation «echorti el makhfi» (le policier caché», une émission qui a eu ses heures de gloire à la télé et qui a énormément contribué à sensibiliser les automobilistes aux dangers de la route. Sollicité récemment en marge du Salon de la formation, M. Lazouni, comme à son habitude, n’a pas pris de gants pour dire tout haut ce qu’il pense de la recrudescence effrayante des accidents de la route. Pour lui, le retrait des permis de conduire n’a en aucun cas dissuadé les chauffards de lever le pied et cette mesure répressive n’a pas diminué le nombre d’accidents. Mais alors que faut-il entreprendre pour atténuer un tant soit peu les effets mortels de ce fléau, ce terrorisme routier, à défaut de l’éradiquer comme dans certains pays à l’exemple de la Suède où il y a zéro accidents par an? M. Lazouni fustige d’abord le niveau très bas des formateurs en auto école, car le conducteur algérien «est victime de l’ignorance de son formateur». Même si l’on doit se retenir de généraliser, il convient de conforter les propos de l’expert car les auto-écoles sont dans leur majorité des structures plus versées dans l’aspect purement mercantile plutôt que pédagogique. Des moniteurs dont le seul atout est d’être de bons conducteurs, des chauffeurs chevronnés qui ont plusieurs années de pratique. Cela suffit-il à transmettre le respect du code de la route, le civisme, et ces valeurs qui manquent tant à nos automobilistes et qui font tant de victimes? M. Lazouni suggère qu’il faut impérativement assurer aux responsables des auto écoles une formation pointue et pédagogique afin de mieux les préparer à former à leur tour des citoyens qui ne savent rien des dangers de la route. Une route, souligne l’expert, qui a besoin elle-même de travaux tant elle est truffée de nids-de-poule, de crevasses, de rafistolages à la va-vite et qui causent de nombreux accidents. Le reste est cette satanée vitesse qui tue chaque jour. Et cela, c’est une question de civisme et même de psychologie.