Un tout nouveau collyre appelé VIZZ, récemment approuvé aux États-Unis, pourrait bien révolutionner la vie de millions de personnes atteintes de presbytie. Mais qu’en est-il vraiment ? Faut-il y croire ? La presbytie n’est pas une maladie, mais un phénomène naturel lié au vieillissement de l’œil.
Elle apparaît généralement à partir de 40-45 ans. En cause, le cristallin, petite lentille située dans l’œil, perd de sa souplesse et n’arrive plus à faire la mise au point de près. Résultat : on éloigne son smartphone ou son journal pour mieux lire, puis on finit par avoir recours aux lunettes de lecture. Jusqu’à présent, la seule solution consistait à porter des lunettes, des lentilles, ou à passer par la chirurgie réfractive. Mais la science progresse. Le 31 juillet 2025, la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine du médicament, a donné son feu vert à un collyre baptisé VIZZ. Sa composition repose sur une molécule déjà connue en ophtalmologie : l’acéclidine (concentration 1,44 %). Le principe est simple. L’acéclidine provoque une constriction de la pupille (un effet dit sténopéïque). En réduisant le diamètre pupillaire, l’œil gagne en profondeur de champ, un peu comme lorsqu’on ferme légèrement le diaphragme d’un appareil photo. Résultat : la vision de près redevient nette, sans compromettre la vision de loin. Selon les essais cliniques publiés, l’effet du collyre apparaît en 30 minutes et peut durer jusqu’à 10 heures. Plusieurs études menées par le laboratoire et publiées dans des revues spécialisées en ophtalmologie montrent que 71 % des patients traités retrouvent une vision fonctionnelle de près, sans effets secondaires majeurs. La tolérance est jugée bonne, même si les ophtalmologistes rappellent que comme tout traitement, il existe des risques potentiels : légère rougeur, maux de tête transitoires, sensation de picotement. À noter que d’autres collyres pour la presbytie sont déjà disponibles aux États-Unis, comme Vuity (pilocarpine, approuvé en 2021) ou Qlosi (2024). VIZZ représente cependant une nouvelle génération, plus confortable et durable. Aux États-Unis, son coût est estimé à environ 70 € par mois, un budget non négligeable mais qui pourrait séduire celles et ceux qui veulent se passer de lunettes. Cette innovation illustre une tendance forte : le développement de traitements pharmacologiques pour la presbytie, jusqu’ici dominée par la correction optique. Pour les patients, cela ouvre une nouvelle alternative, plus souple, non invasive, et réversible.Acheter des vitamines et des compléments alimentaires Enfin, la vigilance s’impose. Ces collyres ne sont pas adaptés à tous (patients atteints de glaucome, certaines pathologies oculaires) et nécessitent une prescription médicale. L’automédication est donc à proscrire.






