Le ministre des Travaux publics et des Transports a procédé à ce qu’on appelle une fiche technique de son secteur. Ainsi, on apprend que le parc national compte 8,3 millions d’unités entre véhicules légers et véhicules lourds. De toutes les façons, nous n’avons pas besoin de statistiques pour constater de visu que nos routes et nous villes sont surchargées au point de générer constamment de gros embouteillages, d’énormes difficultés à trouver une place de parking et surtout des accidents mortels en constante augmentation. Les voilà donc les «à-côtés» de ce parc automobile présenté comme un indice de développement. Certes, l’Algérien a, ces dernières années, eu de grandes facilités d’accès au véhicule individuel et il y a des familles qui possèdent jusqu’à quatre voitures. En réalité, cette frénésie à posséder son propre véhicule s’explique par un réseau de transports publics très défaillant dans toutes ses déclinaisons. Prendre l’avion, c’est se soumettre à d’énormes retards, le train c’est aller à l’aventure et quant au bus et au taxi c’est carrément dangereux. Alors, les Algériens se serrent la ceinture pour avoir leur voiture personnelle et acquérir ainsi une indépendance dans leurs déplacements. C’est donc dire que les transports publics ont longtemps été délaissés et qu’il serait temps de réfléchir sérieusement à l’instauration d’un véritable réseau ferroviaire national qui allège le transport des voyageurs et aussi celui des marchandises qui incombe aux gros tonnages, ces camions qui encombrent routes et autoroutes. Sans parler des risques énormes d’accidents. N’est-il donc pas possible d’avoir un réseau de trains qui couvre tout le pays et qui soit géré avec la rigueur du métronome sans aucun retard? Quant aux autobus et aux taxis, c’est une législation de plus en plus dure qu’il faut, afin de prévenir cette hécatombe qui nous fait tristement caracoler parmi les pays les plus meurtriers. A propos, où en est la ligne maritime Alger-Jijel, inaugurée en grande pompe et abandonnée ?