L’enfance face à la violence

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C’est un problème récurrent. La violence contre les enfants demeure toujours d’une brûlante actualité. Que ce soit dans la rue, au sein de la famille ou à l’école. On peut donc rencontrer des malotrus qui frappent les enfants, des adultes qui n’ont pas eu d’enfance, des parents qui maltraitent leur progéniture. Mais c’est à l’école que le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur avec une conception généralisée et acceptée des châtiments corporels comme inscrits dans la religion. Car c’est dans ce terreau cultuel que des enseignants (tes) puisent et justifient les coups qu’ils donnent à leurs élèves. A l’exemple de ce directeur de collège de Blida qui s’en est pris à une élève en la frappant avec une telle violence qu‘il l’a envoyée aux urgences avec certificat d’incapacité à l’appui. Ou cette enseignante qui chaque matin accueille ses élèves avec un manche à balai qu’elle n’hésite pas à utiliser. Sur la Toile des images passent régulièrement montrant des élèves violemment maltraités à coups de bâton. Comme ce directeur d’une école de Batna qui chaque matin aligne toute une classe et gifle tous les élèves pour un motif fallacieux. Ces actes sont d’autant plus graves qu’ils émanent de cadres censés pratiquer la pédagogie et là nous avons affaire non pas à des malotrus de la rue qui n’ont aucune éducation, ni à des parents incultes et agressifs, mais à des éducateurs censés connaître et respecter la règlementation qui stipule clairement que les châtiments corporels sont strictement interdits. Mais la banalisation de la violence a fait son chemin et les établissements scolaires ont été peu à peu gagnés «contaminés» par ce fléau qui gangrène la société. Les différends se règlent à coups de couteau et l’on tue pour des motifs dérisoires alors qu’à l’époque on utilisait ses poings dans les bagarres. Cette journée de l’enfance est passée inaperçue et elle aurait pu être l’occasion de débattre de ce phénomène qui prend de l’ampleur.