Législatives du 12 juin : La participation des jeunes et de l’élément féminin à la vie politique «un acquis fondamental»

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La participation des jeunes et de l’élément féminin à la vie politique est un «un acquis fondamental» au regard de leurs capacités et de leurs ressources leur permettant de contribuer efficacement au processus de développement du pays, notamment à travers la participation aux élections législatives du 12 juin, affirment des associations de la société civile.

Le président de l’Union de la jeunesse pour le bénévolat (YUV- association), Hussein Hani, a déclaré que la participation des jeunes à la vie publique figure parmi «les aspects de la démocratie participative», soulignant que l’activation de la participation des jeunes aux différents domaines, notamment scientifique, politique et social ou à l’élaboration des politiques destinées aux jeunes, revêt une «grande importance». Dans cette perspective, l’intervenant a indiqué que la participation des jeunes «se veut un moyen effectif de mobilisation des énergies des futures générations», pour contribuer réellement à un développement durable au double plan national et local. La présidente de l’Association Houria pour la femme algérienne, Mme Atika Harichane, a estimé, quant à elle, que la participation de la femme à la vie politique est «un acquis fondamental» de nature à dynamiser son rôle dans la promotion de la société à plusieurs niveaux et de renforcer sa contribution aux différents domaines de développement global. Elle a souligné que l’Algérie compte parmi les pays ayant consacré l’égalité des droits et devoirs entre les citoyens et mobilisé tous les moyens et mécanismes pour lever les obstacles, et partant favoriser la participation de tous à la vie politique, socio-économique et culturelle, en bannissant la discrimination basée sur le genre. La responsable a rappelé, en outre, que la nouvelle Constitution a consacré, dans plusieurs de ses articles, le principe d’égalité entre homme et femme en termes de droits et d’obligations, dont le droit à l’enseignement et au travail, l’accès équitable aux missions et fonctions, le droit de vote et de candidature, outre l’accès de la femme à des postes avancés de représentation parlementaire. À cette occasion, Mme Harichane a salué les directives visant à encourager la parité dans la représentation féminine sur les listes électorales dans le cadre de la promotion des droits de la femme et en reconnaissance de sa contribution à la promotion de la société et au processus de développement, ajoutant que la concrétisation de cette démarche est l’un des «faits les plus importants illustrant la consolidation de sa présence effective sur la scène politique». Mme Harichane a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des programmes de formation politique encadrés par les partis au profit des jeunes femmes, rappelant le rôle de la société civile dans la sensibilisation et l’accompagnement des femmes dans ce domaine. Elle a fait savoir que l’association Houria  lancera une campagne de sensibilisation au niveau national dans les prochains jours pour sensibiliser les citoyens en général et les femmes en particulier à l’importance de participer aux prochaines élections du 12 juin, précisant que cette campagne se déroulera à travers de nombreux espaces outre les sites électroniques, tout en observant les mesures préventives liées au Covid-19. De son côté, le président du Forum national de la jeunesse, Yazid Boutighane, a qualifié l’implication des jeunes dans la vie politique de très importante, valorisant les efforts visant à accorder une place réelle aux jeunes, en les associant aux diverses tribunes locales et nationales et en mettant en avant la capacité de cette catégorie à contribuer à l’édification d’une Algérie nouvelle. Le conseiller à l’Académie de la société civile, Hedjazi Nabil, a estimé que la consécration du rôle de la jeunesse dans la vie politique constituait «un acquis important» pour cette catégorie de la société, souhaitant voir «la majorité des membres du prochain Parlement composée de jeunes, en particulier de diplômés universitaires» en vue de tirer profit de leur potentiel pour une meilleure contribution au processus de développement. Accorder la chance aux jeunes, notamment les diplômés universitaires pour contribuer efficacement à la promotion de la société en participant à la vie politique est un «acquis historique», souligne M. Hidjazi, estimant que la constitutionnalisation de la participation des jeunes à la vie politique constituait une «consécration» du rôle de cette catégorie, étant une ressource importante pour l’édification de la patrie. Il a salué notamment le niveau des jeunes diplômés universitaires qui ont des compétences dans les domaines social et politique. Pour rappel, la répartition des candidats à travers les wilayas selon le niveau d’enseignement, dévoilée par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), indique que 76% du nombre global des candidats, qui est de 24 214, ont un niveau universitaire. Dans certaines wilayas, plus de 80% des candidats ont un niveau universitaire, à l’instar de Batna (85%), Tébessa (83%), Alger (82%), Ghardaïa (85%), Oum El Bouaghi (81%), Aïn Témouchent (8%) et Annaba (8%), selon les données. Le président de la République avait appelé à  «la révision de la condition d’âge pour les jeunes candidats» et au «relèvement, à la moitié au lieu du tiers, de leur quota sur les listes électorales», ordonnant «l’augmentation, au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales». Il avait souligné, en outre, l’importance d’«encourager la parité hommes-femmes sur les listes électorales afin d’abroger le système des quotas».

Ali B. / Ag.