Législatives 2017: Les partis politiques insistent sur une campagne «propre et sans invectives»

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Photo L'Echo d’Algérie@

Poursuivant leur campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain, les partis politiques en course ont insisté sur une campagne «civilisée, propre et sans invectives». C’est le cas, notamment du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, qui a plaidé pour une campagne électorale «civilisée, propre et sans invective», estimant que son parti fait de ce principe une règle de conduite fondamentale. I l a également énuméré les acquis enregistrés en matière de développement socioéconomique, focalisant sur l’habitat qui a vu, ces dernières années, la réalisation de plus de 3 millions de logements. «Nous sommes le seul pays au monde à avoir produit et distribué gratuitement autant de logements», a-t-il relevé lors d’un meeting électoral, rappelant, dans ce contexte, les sacrifices consentis pour l’indépendance nationale.

Le président de TAJ, Amar Ghoul, s’est, notamment adressé aux jeunes qu’il a appelés à se rendre en masse aux urnes pour renforcer la stabilité et la sécurité du pays et relever les défis qui se posent sur les plans économique et social. Il a insisté sur l’accompagnement des jeunes pour les prémunir contre tous les dangers, les pensées destructrices et toutes les formes d’extré- misme, de violence, de criminalité et de mépris qui sèment le doute en eux. C’est avec les jeunes, dira-t-il, que se bâtissent les nations et c’est par l’exploitation négative de ces jeunes que se désintègrent les nations. Pour intégrer les jeunes dans la vie économique, Amar Ghoul a préconisé l’octroi de crédits sans intérêts aux jeunes désirant créer des micro-entreprises dans les créneaux de l’agriculture, du tourisme et des services.

Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé, quant à lui, à faire face à la crise financière sans recourir à l’endettement extérieur, estimant que l’Algérie doit éviter de retomber dans l’erreur commise dans les années 1980 en recourant à l’endettement extérieur. Ouyahia a ajouté que l’Etat doit dépasser cette crise par le bais de la rationalisation des dépenses, mais pas au détriment de l’investissement, soulignant l’engagement de son parti à promouvoir la décentralisation et la gouvernance locale pour rentabiliser l’effort de l’Etat s’agissant du développement. Il a soutenu que la décision pour le développement doit être locale, jugeant qu’il était grand temps de rompre avec les multiples difficultés et entraves engendrées par le système de centralisation.

Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a considéré que les prochaines élections législatives représentent un «enjeu décisif» pour le peuple algérien qu’elle a appelé à y participer avec force à ce rendez-vous. Hanoune a estimé que le peuple algérien a besoin aujourd’hui, plus que jamais, d’un Etat fort vers lequel il se tournera pour exprimer ses préoccupations et de ses attentes. Elle a souligné que les candidats du PT sont appelés à signer 60 engagements dans l’intérêt des citoyens, dans le cas où ils seraient élus, assurant que son parti continuera à défendre les acquis sociaux de la classe moyenne qui constitue la majorité de la composante de la société algérienne.

De son côté, le responsable de l’alliance Mouvement de la société de la paix et Front du Changement (MSP-FC), Abderrezak Makri, a estimé que les élections législatives interviennent dans une conjoncture difficile et représentent une occasion pour conjurer les dangers qui guettent le pays, appelant les citoyens à participer massivement à ce rendez-vous électoral. Makri a indiqué que l’alliance tend la main à tous les partis qui placent l’intérêt national au-dessus de toute autre considération, ajoutant qu’il appartient à toutes les parties, classe politique, gouvernement et citoyens, de conjuguer leurs forces et travailler en commun pour l’intérêt de l’Algérie.

Sur le même chapitre, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes a considéré que la solution à la crise économique que traverse le pays est l’engagement de réformes profondes, notamment dans le système éducatif, mettant l’accent sur l’importance d’éloigner l’école des conflits idéologiques et politiques.

Abondant dans le même sens, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a appelé les électeurs à ne pas redonner leurs voix aux anciens élus ayant montré leur échec sur le terrain, mais à encourager plutôt les compétences nationales intègres. Il a estimé que le prochain scrutin offre une opportunité pour le changement dans un cadre réglementaire et légal, exhortant les électeurs à choisir les candidats de sa formation politique.

Le secrétaire général du parti El Fadjr El Jadid, Tahar Benbaïbeche, a affirmé, pour sa part, que les élections représentaient l’unique voie pour opérer le changement souhaité par le peuple algérien, appelant à une large mobilisation des citoyens pour la réussite de ces élections.