Le terrorisme et sa matrice

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L’Armée nationale populaire est sur le qui-vive. Pourchassant sans relâche les terroristes, elle est, pour ainsi dire sur tous les fronts. Les frontières du sud et du sud-est sont constamment sous surveillance puisqu’elles représentent un grand danger qui pourrait surgir à tout moment compte tenu de l’état de guerre qui a lieu chez nos voisins de l’Est. Il ne faut pas croire que l’Ouest est épargné, car en plus des risques de pénétration des terroristes avec armes et bagages, il y a aussi la drogue qui entre par tonnes entières et que les éléments de l’Armée démantèlement très souvent. Mais depuis quelque temps, nos soldats sont déployés dans des régions de l’intérieur où des poches terroristes persistent dans la région de Tizi Ouzou et de Constantine où l’attentat déjoué par le courageux policier vient nous rappeler que la bête immonde peut frapper n’importe quand et n’importe où. A Constantine, la zone boisée de Djebel Ouahch sert de territoire de repli aux terroristes qui, ayant commis leur forfait, s’y réfugient. C’est dire que le terrorisme frappe encore de nombreuses années après qu’on l’eut cru éradiqué. Mais alors pourquoi ces poches persistent-elles malgré les nombreuses mesures de clémence dont la loi sur la réconciliation nationale? Peut-être faut-il regarder du côté de l’idéologie islamiste toujours présente en Algérie noyée par des chaînes satellitaires qui distillent quotidiennement de pernicieux messages et aussi par des comportements outranciers de prétendus gardiens de la morale toujours prompts à condamner à l’opprobre leurs concitoyens parce qu’ils s’habillent de manière différente. Mais la matrice fondamentale du terrorisme reste sans aucun doute l’école où l’on s’attelle depuis de nombreuses années à former des croyants au lieu de citoyens intégrés dans l’universalité, ce monde qui avance à une allure vertigineuse. Est-il normal que sous d’autres cieux, on s’évertue à découvrir de nouvelles planètes et que sous les nôtres, on surveille son voisin sur sa moralité ?