Le scénario de la privatisation

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Photo L'Echo d'Algérie@

Allons-nous encore une fois vers la privatisation des entreprises publiques après avoir déjà mené cette opération sans grand succès et plus exactement avec un échec cuisant ? Des grosses entreprises publiques qui étaient exportatrices se sont retrouvées importatrices à l’exemple de l’ENGI (les gaz industriels) ou ce mastodonte du complexe d’El Hadjar que l’Etat a cédé à la multinationale hindoue d’Arcelor Mittal, tente désespérément de récupérer en injectant des sommes considérables sans résultats probants. Le complexe moteurs tracteurs de Constantine exportait jadis des tracteurs et des machines agricoles de qualité vers toute l’Afrique et aujourd’hui notre agriculture est tributaire des tracteurs d’importation. Les exemples ne manquent pas et l’on pourrait juste citer l’Eniem et l’Enie, jadis joyaux de l’électroménager et aujourd’hui en perte sèche devant le libéralisme outrancier imposé par les spin doctors et autres experts briefés par le FMI. Il faut juste rappeler que la privatisation entreprise sous les directives du FMI dans les années 90, s’est achevée par un fiasco aussi bien économique que social puisque nous importons ce que nous exportions (Ah! Les engrais et les phosphates d’Asmidal que nous vendions à l’étranger et que la Tunisie nous fourgue aujourd’hui par un tour de passe-passe!). Du point de vue social, le milieu des années quatre-vingt dix a vu des dizaines de milliers de travailleurs jetés à la rue avec des primes de départ volontaires qui ont fondu comme neige au soleil. N’eut-été l’augmentation salutaire du prix du baril de pétrole au début de la décennie suivante, l’Algérie aurait explosé parce qu’elle aura liquidé toutes ses entreprises pour répondre aux injonctions du FMI. Aujourd’hui, on veut rééditer le même procédé alors qu’il a lamentablement échoué. De plus, il n’y a plus de pétrole pour sauver la mise…