Dans un message qu’il a transmis hier aux participants au séminaire national sous le thème « le médiateur de la République: un acquis au service du citoyen », lue en son nom par le médiateur de la République, Madjid Ammour, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’édification d’un Etat moderne requiert une administration publique moderne débarrassée de l’impéritie héritée, qui place le service du citoyen au cœur de ses priorités.
« L’édification d’un Etat moderne requiert une administration publique moderne débarrassée de la l’impéritie héritée et des pratiques douteuses liées aux procédures bureaucratiques, et libérée de l’arbitraire des responsables et des fonctionnaires, une administration publique nationale qui place le service du citoyen au cœur de ses priorités », a-t-il souligné. Il a relevé, à ce propos, que l’administration moderne ne se réalisera pleinement que par l’amélioration de la qualité du service public à travers la promotion de la performance, la libération de l’initiative, le renforcement du sens de la responsabilité et du devoir professionnel », soutenant qu’une « fois cet objectif concrétisé, la confiance du citoyen en les institutions et structures de l’Etat s’installera ». « Je me suis engagé, a poursuivi le Président de la République, pour que chacun, à tous les niveaux, à tous les postes et dans tous les secteurs, puisse travailler dans cet esprit en toute loyauté, et de sorte que le citoyen, où qu’il soit, puisse ressentir le véritable changement et se familiariser avec l’administration et les structures publiques dans toutes les régions du pays, loin de toute appréhension de voir sa dignité compromise». Il a, à cet égard, souligné que l’administration publique « est l’interface qui reflète l’autorité de l’Etat et de l’intérêt qu’il porte à la chose publique », affirmant que « ses responsables et ses agents, quels que soient leurs grades et le niveau des fonctions qu’ils occupent, sont appelés à faire prévaloir l’Etat de droit en veillant pleinement à présenter le service public comme un droit garanti au citoyen ».Le président de la République s’est dit, à cette occasion, « tout à fait confiant quant à la capacité des cadres et des fonctionnaires dans les différentes administrations de renforcer la crédibilité et l’efficacité des structures publiques, mus en cela par une volonté sincère, un sens moral et une conscience professionnelle ».Le chef de l’Etat a souligné, en outre, que tout effort et toute démarche participant de l’édification d’une Algérie nouvelle fondée sur des bases saines devaient être au service du citoyen et répondre aux aspirations du peuple. »Tout effort et toute démarche participant de l’édification d’une Algérie nouvelle fondée sur des bases saines doivent être au service du citoyen, reposer sur l’écoute des citoyennes et des citoyens et répondre aux aspirations du peuple algérien, qui a été frustré des années durant et a perdu confiance dans les institutions, l’Etat et ses symboles en raison des dérives accumulées », a-t-il précisé. »Depuis que le peuple nous a honorés de sa confiance, notre priorité a été de lancer, séance tenante, des réformes larges et en profondeur au plan socioéconomique, mais aussi pour opérer une véritable rupture avec les mentalités et les pratiques délétères, et ce, en attachant une attention particulière à la moralisation de la vie publique et à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, conformément à nos engagements, notamment ceux relatifs au renforcement de la bonne gouvernance et à la réforme globale de la Justice pour garantir son indépendance et assurer sa modernisation, bâtir une société civile libre, intègre et active, jeter les bases d’un Etat de droit et consacrer les acquis sociaux », a soutenu le président de la République.Il a assuré, à cet égard, que « la dignité du citoyen n’est pas un slogan conjoncturel mais une politique, une voie et une méthode de travail dans l’Algérie que nous bâtissons ensemble ». »Le rapprochement de l’administration du citoyen n’est pas non plus un vain slogan mais une réalité reflétée par les mesures et les réalisations sur le terrain », a-t-il ajouté.
Le président de la République a maintes fois rappelé les mesures et les dispositions inédites mises en place pour préserver le caractère social de l’Etat, en tête desquelles l’institution de l’allocation chômage et l’augmentation des salaires.
Il a affirmé, à ce titre, que l’Etat continue à veiller sur la protection du pouvoir d’achat du citoyen à travers la lutte contre les spéculateurs et les provocateurs de pénuries qui saisissent les occasions pour attenter à la stabilité sociale.Le chef de l’Etat avait donné des instructions fermes au gouvernement en vue d’accorder un intérêt accru à la situation sociale du citoyen et veiller à l’amélioration de son pouvoir d’achat, tout en insistant sur le rôle du gouvernement dans la garantie de la disponibilité et de la stabilité des prix des produits alimentaires.En préconisant une vision réaliste et rationnelle qui préserve l’équilibre macro-financier de l’Etat, le président de la République aura prouvé, une fois de plus, tout l’intérêt qu’il accorde à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, notamment les couches sociales les plus défavorisées.Il s’agit d’une vision prévoyant un allègement des charges inhérentes aux mesures prises par le gouvernement avec pour objectif de préserver le pouvoir d’achat et les acquis sociaux décidés par l’Etat en faveur des citoyens.Les dernières mesures prises en faveur de l’amélioration des conditions de vie des citoyens attestent que l’Etat est déterminé à faire de ce volet l’une de ses priorités, comme l’a si bien souligné le président de la République qui a été catégorique en ordonnant au gouvernement d’ouvrer constamment à l’amélioration des moyens de communication avec le citoyen dans tous les domaines et de placer ce point dans les priorités de l’action gouvernementale. Cette nouvelle approche de communication devrait permettra de prendre les décisions idoines et résoudre les problèmes et préoccupations du citoyen. Il s’agit d’une nouvelle orientation consistant à âtre constamment à l’écoute des citoyens et à se pencher, de manière sérieuse et effective, sur leurs doléances, un volet auquel le Président Tebboune a toujours accordé un intérêt particulier et fait une priorité absolue depuis son investiture à la tête de l’Etat. Ces engagements qui sont prévus dans le programme du président Tebboune, vont constituer la pierre angulaire de l’action du gouvernement qui sera appelé à procéder au renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics, une réforme globale de la justice, de l’organisation territoriale et de la gestion de l’administration locale, ainsi que la consolidation du principe de la démocratie participative. Au volet économique, M. Tebboune avait promis de mettre en œuvre une nouvelle politique de développement hors-hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale.Il avait aussi mis l’accent sur l’amélioration du climat des affaires et l’encouragement de l’investissement, notamment extérieur direct, pour booster la croissance économique nationale.Le chef de l’Etat , feu-t-il le souligner, avait maintes fois souligné qu’en dépit de la nouvelle conjoncture dictée par les répercussions néfastes sur l’économie du pays, l’Etat ne compte pas lésiner sur les moyens et les ressources afin de faire redémarrer la machine de production, tout en veillant à la préservation du caractère social de l’Etat
T. Benslimane