Le football de tous les dangers

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Ne faut-il pas arrêter pour un moment ce championnat de football qui n’a en définitive généré beaucoup plus de problèmes que de satisfactions? Les graves incidents qui ont eu lieu à Béjaïa lors de la rencontre entre le club local, le MOB et l’USMA, viennent nous rappeler à cette triste réalité. Scénario classique d’une escalade. Des supporters du club local, mécontents du résultat et surtout du parcours peu reluisant de l’équipe classée dernière, ont envahi le terrain et la tribune officielle pour s’en prendre aux dirigeants. On déplore de nombreux blessés et des dégâts matériels. Auparavant, à Oum El Bouaghi, des échauffourées similaires ont eu lieu lors du match que livrait le club local face à son voisin et rival de Aïn Beïda. Mêmes scènes de violence. Envahissement de terrain, bagarres à coups de barres de fer…Ailleurs, c’est la même débandade. Skikda, Constantine, Chlef…Il ne se passe désormais plus de week-end sans qu’on vive ces scènes déplorables. Le problème de la violence dans les stades a atteint des proportions inimaginables et c’est d’autant plus condamnable que les clubs concernés brassent des sommes faramineuses pour produire de si piètres spectacles. Chaque mois, des joueurs perçoivent de salaires outrageants et non seulement, ils ne sont pas à la hauteur, mais se permettent des comportements de voyous comme ces scènes rapportées par la presse où le gardien de but de l’USMA s’en est allé boxer son homologue du CSC devant les caméras de la télé. Ou encore ce joueur du MCA qui a insulté son entraîneur en en venant aux mains devant la police du…Ghana où le club disputait un titre continental ! C’est dire que les gérants du football devraient prendre des mesures radicales, comme le suggèrent de plus en plus d’experts : arrêter le championnat, faire un «break» comme on dit afin de corriger ces grosses failles qui portent préjudice au sport national et à l’image du pays où on assiste en direct à des batailles rangées dans les stades. Le football initialement perçu comme facteur de paix sociale, est en train de devenir un facteur de division.