Cent morts. Tel est le terrible bilan de l’attentat kamikaze qui vient d’ébranler Kaboul en Afghanistan, terre de prédilection du terrorisme islamiste. Au départ, les Etats-Unis ont sauté sur l’occasion de contrer enfin l’URSS en soutenant à fond cette province dissidente où l’anticommunisme était porté haut et fort par les Afghans de confession musulmane. C’était dans le sillage de la révolution iranienne de la fin des années 70 quand les Ayatollahs ont pris le pouvoir. Alors ce fut le début d’une guerre sans fin en Afghanistan entre forces soviétiques et Talibans financés et entraînés par les troupes US. Ce déferlement de la cause islamiste allait vite gagner d’autres contrées de la planète et, dès le début des années quatre-vingts, on commença à voir déambuler dans les rues algériennes de nouveaux accoutrements, des costumes complètement étrangers à nos mœurs portés par des barbus et par des femmes qui troquèrent les ancestrales tenues de nos mères, le haïk, la Mlaya, la Djellaba contre le Tchador et le Hidjab importés de ces lointains pays du Moyen-Orient et d’Orient. L’islamisme algérien en était alors à ses balbutiements et gagnait inexorablement du terrain, notamment, dans les milieux universitaires et les mosquées dont beaucoup devinrent les tribunes de discours extrémistes appelant au djihad. A cette époque, on ne savait pas qu’un jour il nous arriverait de compter nos cadavres déchiquetés par les bombes des kamikazes, ces jeunes illuminés travaillés à la propagande prêts à s’exploser pour la cause avec la suprême récompense, une place garantie au paradis. Le discours a toujours cours puisque Kaboul vient de subir un attentat perpétré par un kamikaze et il en existe partout dans les pays ciblés par le terrorisme. Il faut vraiment être timbré pour croire aller au paradis en tuant une centaine d’innocents ! Et ça continue ! Même en Algérie où le terrorisme islamiste a été anéanti, il existe encore des poches capables de perpétrer des attentats comme ces groupes démantelés par les forces de l’ANP.