Le bâtiment touché par l’austérité

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Les chantiers des logements toutes formules confondues, sont-ils à l’arrêt comme l’annonce le journal électronique (TSA-25 avril) ? Si elle était avérée, cette information serait très importante voire grave pour le secteur de l’habitat confronté, dit-on, à une cessation de paiement des entrepreneurs et autres promoteurs qui construisent partout dans le pays. Malgré les déclarations optimistes et rassurantes du ministre du secteur qui atteste que le programme du logement ne sera pas modifié d’un iota. Ainsi, vraie ou fausse, cette information est peut-être l’occasion de faire une halte afin de dresser ne serait-ce qu’un bilan exhaustif de cette politique du logement certes réellement opérationnelle puisque les citoyens sont logés par charretées entières chaque jour que Dieu fait. Sauf que ces programmes ont été lancés dans l’urgence et beaucoup de cités nouvelles ont porté de graves préjudices au foncier agricole. Comme l’exemple de la nouvelle ville de Mahelma à l’ouest d’Alger, édifiée sur des terres fertiles. L’autre préjudice est sans doute la livraison de ces cités sans aucune infrastructure sportive ou culturelle, ce qui en fait des nids de délinquance et, à peine installés, les jeunes se livrent à de véritables batailles rangées pour le contrôle des «territoires» où se fait le trafic de drogue et l’accaparement des espaces dévolus aux parkings sauvages. Ainsi, les pouvoirs publics ont sans doute lancé de trop nombreux chantiers au point d’être en cessation de paiement. Motivés par l’urgence de répondre aux nombreuses demandes, les responsables ont construit partout parfois au détriment de l’environnement et de l’agriculture. Peut-être fallait-il moins construire et mieux gérer la distribution car, dit-on, il n’y a pas de crise du logement, mais une crise de la gestion du logement puisque des bénéficiaires, plus nombreux qu’on ne le croit, revendent leurs appartements ou carrément ne les habitent pas comme l’attestent le nombre élevé de logements inoccupés. Pendant ce temps les entrepreneurs attendent toujours…