Le ministre de l’Energie et ministre des Ressources en eau et de l’Environnement par intérim, Noureddine Bouterfa, a procédé, ce mardi, à Tiaret, au lancement du forage d’un puits de pétrole à Sirghine d’une profondeur de 3000 mètres. Ce projet considéré comme second du genre après le forage ayant permis la découverte de pétrole dans la région de Rahouia, sera exploitable après cinq mois une fois le potentiel confirmé. Ce projet, informe le vice-président de Sonatrach chargé de l’exploitation et l’exploration, Salah Mekmouche, s’inscrit dans le cadre du partenariat entre Sonatrach et deux sociétés étrangères, une américaine (SHELL) et l’autre espagnole (REPSOl), suivant la règle 51/49 avec un investissement de l’ordre de 16 millions USD. Le partenariat entend découvrir de nouvelles régions pétrolières dans le Nord du pays. Cette zone étant encore inexploitée du moins en ce qui concerne le domaine hydrocarbure. Selon le directeur des explorations du groupe Sonatrach, Youcef Khanfar, «le nombre des puits explorés depuis la période coloniale dépasse les 100 puits». Une fois la découverte de pétrole confirmée et la production lancée, les résultats seront à même de permettra à la Sonatrach de relever les défis qu’elle s’est dressée. La Société ambitionne d’optimiser ses capacités de production de pétrole brut. Cette dernière ayant déjà connu une hausse de 8 % à fin octobre 2016, par rapport à la même période de 2015. Cette augmentation, avait indiqué la Sonatrach dans un communiqué, devait augmenter dans les mois à venir, notamment après la mise en service de la compression de Tiguentourine. La production du secteur des hydrocarbures a affiché une hausse de 3,3 % au premier trimestre 2016 par rapport au même trimestre 2015, selon une enquête de l’Office national des statistiques (ONS). Cette hausse a été tirée par l’activité de liquéfaction de gaz naturel qui a enregistré une croissance de «21,5 % comparativement au 1er trimestre 2015». La hausse de la production permettrait d’une autre part, de couvrir la demande nationale en produits pétroliers, notamment en carburant, sans recourir à l’importation à l’horizon 2021. Ces dernières ayant déjà baissé de 18 %. Les importations de l’Algérie en carburant se sont élevées à «2,7 millions de tonnes entre janvier et septembre 2016 contre 3,3 millions de tonnes durant la même période en 2015». Rappelons que tout récemment, la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures Sonatrach, et la compagnie française Total ont signé «un accord global visant à consolider le partenariat existant entre les deux compagnies». Cet accord permettra à Sonatrach et Total «de fructifier leur partenariat à travers la concrétisation de nouveaux projets dans l’amont pétrolier», mais aussi d’«œuvrer conjointement au développement et au renforcement de leur partenariat historique».
