L’Algérie qui demeure à l’avant-garde dans le domaine de la lutte antiterroriste, est devenue un exportateur net de la paix et de la stabilité et sur cette voie qu’elle est en train de persévérer en prenant les devants dans la résolution des conflits et en contribuant, de manière très significative, au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la région et dans le monde.
C’est dans cet esprit plus particulièrement que s’inscrit la tournée que vient d’effectuer le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, dans les pays arabes et ce, sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Cette tournée s’est focalisée essentiellement à l’examen des relations bilatérales, les voies et moyens de leur renforcement ainsi que les questions d’ordre régional et international, en particulier, la situation dans le monde arabe, les crises qui affectent la Libye, la Syrie, le Yémen et la région du Golfe.
Messahel a abordé avec ses homologues la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ainsi que l’expérience algérienne en matière de déradicalisation, la situation au Proche-Orient et la question palestinienne.
Le ministre des Affaires étrangères a réitéré, par la même occasion, l’engagement de l’Algérie à poursuivre ses efforts en vue de contribuer à la recherche des solutions politiques aux crises que connaît le monde arabe en favorisant les voies du dialogue et de la réconciliation nationale sans ingérence extérieure, et dans le respect de la souveraineté des pays.
Il faut rappeler, à ce titre, que l’Algérie qui a toujours plaidé pour la solution politique à travers le dialogue et la concertation à toutes les crises qui secouent les pays dans le monde, plus particulièrement en Afrique et dans le monde arabe, n’est pas prête à renoncer à ses principes cardinaux qui guident la diplomatie algérienne et qui constituent son socle historique et n’a pas manqué de faire entendre sa voix en affirmant que tous les conflits peuvent être résolus sur la table des négociations, loin des guerres destructives.
C’est le cas notamment en Libye où l’Algérie qui a œuvré, depuis le début de la crise dans ce pays, à rassembler les différentes parties en conflit, et qui ont abouti à la signature de l’accord politique ayant permis la constitution d’un gouvernement d’union nationale et la mise en place d’institutions démocratiques et pérennes. La volonté politique internationale de combattre le terrorisme a été fortement appuyée par l’Algérie qui a mis son expérience en matière de lutte contre cette menace au service de ces pays pour renforcer leurs capacités dans ce domaine. Parmi les actions préconisées à ce propos, il a été souligné l’importance de mettre en place un système de prévention structurelle et d’alerte précoce en vue de rehausser l’efficacité de la coopération en tant que composante de la stratégie globale des Nations Unies en matière de lutte contre le terrorisme.
L’Algérie a également mis en relief l’importance d’une mobilisation diplomatique accrue au niveau international en faveur de la criminalisation du paiement des rançons pour la libération d’otages, ainsi que pour l’adoption d’un instrument juridique international contraignant, destiné à permettre le tarissement de toutes les sources de financement du terrorisme.
Le leadership de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et la résolution politique des crises à travers la voix du dialogue et de la concertation, loin des interventions militaires, a été maintes fois reconnu au plan international et ce, à la faveur d’une politique initiée depuis plus d’une décennie par le président Bouteflika, et la stratégie de lutte judicieusement mise en œuvre par les forces de l’ANP et les différents corps de sécurité du pays.
A ce titre, de nombreux pays n’ont pas manqué de souligner la nécessité d’une coopération bilatérale approfondie avec l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, estimant que le terrorisme est un ennemi commun. Il faut dire que grâce aux efforts qu’elle est en train de déployer sans cesse en faveur de la résolution politique et pacifique des conflits et crises qui secouent la région du Sahel et même en Afrique et dans le monde, l’Algérie a consolidé son rôle de leader au plan régional et s’est imposée ainsi en tant qu’acteur clé et incontournable dans l’instauration de la paix et de la sécurité.
C’est la raison pour laquelle, son expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme est de plus en plus sollicitée par les grandes puissances internationales.
Ce retour de l’Algérie sur la scène politique régionale, après une longue absence depuis sa décennie noire dans les années 1990, a été « positif pour plusieurs raisons », selon de nombreux observateurs, estimant que son approche de la promotion de l’inclusion et du compromis pour la stabilité de ses pays voisins offre une occasion à un système international qui a lutté pour faire face aux défis engendrés par les soulèvements arabes. L’Algérie a joué un rôle important et a défendu les solutions politiques plutôt que la polarisation, l’agitation sociale et les conflits armés.