Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a réaffirmé, mardi 29 juillet 2025, la position constante de l’Algérie en faveur d’une action internationale d’urgence pour garantir l’acheminement de l’aide alimentaire et humanitaire vers la bande de Gaza, frappée par une famine systémique et une privation collective du droit à l’alimentation.
Intervenant depuis la capitale éthiopienne, où il participe, sur instruction du président de la République Abdelmadjid Tebboune, aux travaux du 2e Bilan du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS+4), M. Rezig a appelé à une mobilisation immédiate de la communauté internationale, sans conditions ni entraves, afin de mettre fin à cette crise humanitaire. « L’Algérie appelle depuis cette tribune à une action internationale d’urgence et immédiate visant à garantir l’acheminement de l’aide alimentaire et humanitaire vers Gaza », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il est impératif de « mettre fin à cette violation flagrante du droit international ». Le ministre a souligné que l’on ne saurait parler de justice alimentaire sans évoquer les drames en cours, citant notamment « la famine systémique et la privation collective de nourriture dans la bande de Gaza, qui constituent une infamie pour l’humanité ». Il a déploré que plus de deux millions de personnes, dont une majorité d’enfants et de femmes, souffrent actuellement de malnutrition dans une indifférence généralisée aux principes fondamentaux des droits humains. Dans ce contexte, l’Algérie a joint sa voix à celle du Secrétaire général des Nations Unies, qui a déclaré dans son discours d’ouverture du sommet que « la faim ne doit jamais être utilisée comme une arme contre les peuples ». M. Rezig a insisté sur le fait que « la nourriture doit demeurer un droit humain garanti, et non un moyen de pression ou de punition collective ». Élargissant sa réflexion, le ministre a affirmé que la sécurité alimentaire constitue un pilier essentiel de la dignité et de la souveraineté des nations. Il a appelé à une transformation équitable et inclusive des systèmes alimentaires mondiaux, reposant sur une coordination efficace entre l’action, l’investissement et la responsabilité. « Au-delà des discours, les peuples ont besoin d’engagements concrets traduits sur le terrain, d’investissements équitables orientés vers les catégories vulnérables et les régions marginalisées, et de mécanismes clairs garantissant la transparence et la reddition de comptes », a-t-il insisté. Kamel Rezig a également salué les efforts conjoints de la FAO, du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds international de développement agricole (FIDA) pour la mise en place de systèmes alimentaires durables et résilients face aux crises climatiques et géopolitiques, notamment dans les régions en développement. Enfin, il a réaffirmé la disponibilité de l’Algérie à partager son expérience, en particulier dans le domaine de l’agriculture saharienne, pour bâtir un avenir alimentaire commun, « plus juste et plus humain ».
Sonia Stambouli
