La violence, encore et toujours

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A Dar El Beïda, un adolescent a été violemment frappé par trois individus. Même si la thèse officielle écarte le décès causé par les coups et l’attribue à des antécédents de santé fragile de la victime qui aurait succombé à un arrêt cardiaque, il n’en demeure pas moins que c’est la violence des coups qui l’a envoyé à l’hôpital. A Zéralda, aux alenteurs de l’hôpital, une bande de voyous fait la loi en toute impunité et tout automobiliste venu pour une visite ou en consultation, est sommé de payer le stationnement sur la voie publique. Jeudi dernier, un jeune a refusé de céder à cet odieux racket et ils lui sont tombés dessus à quatre pour le rouer de coups alors qu’il était par terre. Il ne dut son salut qu’aux nombreux passants qui le délivrèrent des mains de cette nouvelle mafia des parkings. Il ne se passe plus un jour sans que l’on rapporte une rixe, une bataille rangée, une bagarre, qui se termine dans le sang. Pour un lopin de terre, une place de parking, un regard de trop… Comment se fait-il que l’Algérien est devenu si prompt à brandir la lame pour régler le moindre différend ? Pourquoi cette perte quasi totale de repères qui privilégie le recours à la violence au lieu du dialogue ? A l’évidence, la cellule familiale et l’école sont les premiers responsables de ces effrayants changements sociaux. Mais il reste que l’Etat a aussi son mot à dire dans cette recrudescence de la violence et on ne s’explique pas pourquoi les gardiens de parkings sauvages sévissent toujours malgré l’interdiction formelle faite par les autorités. Faut-il mettre un agent de police en faction devant chaque établissement scolaire afin d’éviter des drames tels que celui de Dar El Beïda ? Il est clairement établi que l’ordre doit régner. En attendant que l’école joue son rôle. Et que soient mises hors d’état de nuire toutes ces bandes qui se sont autoproclamées propriétaires de l’espace public.