Qu’est-ce qui donne autant de certitudes à la mouvance islamiste convaincue qu’elle va décrocher la deuxième place aux législatives et même siéger au gouvernement?
Bien avant le début de la campagne électorale, toutes les chapelles qui s’inspirent de la religion ont fait montre d’une assurance qui frise le défi en déclarant à la ronde qu’ils allaient passer l’épreuve du 4 mai avec un succès retentissant. Affirmant qu’ils sont islamistes modérés, ils usent de thèmes généralistes pour faire campagne et évoquant avec force arguments la lutte contre le chômage, l’instauration de la justice sociale et la relance de l’économie nationale, ils se retiennent de parler de leur chasse gardée qu’est l’Education nationale de l’école jusqu’à l’université où toute innovation est perçue comme une atteinte à la personnalité et l’identité nationales. Ainsi, plus d’un quart de siècle après les premières élections législatives qui ont constitué un choc pour le pays, revoilà quasiment les mêmes acteurs qui reviennent avec les mêmes discours populistes promettant la lune et aussi le paradis à qui voterait pour eux et l’enfer à ceux qui ne les éliraient pas, tandis que les abstentionnistes sont traités de «sionistes»! Pourtant, la Constitution interdit formellement l’utilisation de la religion à des fins politiques. Comme si nous n’avions tiré aucune leçon du désastre et du drame générés par ce parti islamiste qui est responsable de dizaines de milliers de morts dans des conditions atroces, victimes des égorgeurs, des violeurs, des poseurs de bombes dans les marchés, des faux-barrages… Les voilà donc qui reviennent avec l’habit du modéré : la modération en religion est l’art de l’entrisme afin de prendre le pouvoir pour dévoiler ensuite ses véritables desseins, ceux d’édifier une république islamiste sur le mode saoudien, ce grand sponsor de l’islamisme. Ainsi, il faut considérer que le mot islamiste n’existe ni dans le Coran ni dans aucun hadith du Prophète Mohammed (QSSSL) et que tous ceux qui prétendent régner par la foi, pratiquent là une grave entorse à la religion. Une supercherie.
