La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) réceptionne ce jour son 3e train de type Coradia, un train de grandes lignes polyvalent fabriqué par Alstom, indique son directeur général Yacine Bendjaballah :«Le 3e train Coradia a débarqué, hier, au port d’Alger et sera réceptionné par la SNTF ce jour», a-t-il déclaré à la presse à la clôture du séminaire international sur la réhabilitation du matériel ancien, organisé par cette société publique en collaboration avec l’Union internationale des chemins de fer (UIC)-région Afrique.
Il n’a cependant pas précisé la liaison devant être assurée par ce nouveau train. «On doit d’abord effectuer les essais techniques et on en décidera après». Vendredi, la SNTF, qui a reçu à ce jour deux trains Coradia sur les 17 trains dont la réception est prévue pour l’année en cours, a vu la mise en service commercial du 1er train Coradia Algérie, reliant Alger et Oran, ainsi que l’inauguration de la nouvelle gare ferroviaire Agha, dédiée aux grandes lignes qui seront desservies par les trains Coradia.
Invité à commenter les actes de «caillassage» subis par le Coradia Alger-Oran lors des essais techniques, Bendjaballah a déploré ces actes en appelant vivement les citoyens à préserver «cet acquis précieux». Pour rappel, en juillet 2015, la SNTF avait attribué à Alstom un contrat pour la livraison de 17 trains Coradia polyvalent. Ces trains relieront, entre autres, Alger aux villes d’Oran, Annaba, Constantine et Béchar. A noter que Coradia est un train de grandes lignes polyvalent bi-mode (diesel et électrique 25 kv) qui peut circuler à une vitesse de 160 km/h. D’une longueur totale de 110 m, le train est composé de 6 voitures dotées d’une capacité totale de 254 sièges dont 60 en première classe. Il dispose également d’un plancher bas facilitant l’accès et le déplacement à bord en particulier pour les personnes à mobilité réduite. A une autre question relative au projet du train reliant directement Alger à Tunis, dont le lancement a été initialement prévu pour 2017, mais qui a été retardé pour «des raisons techniques», Bendjaballah a indiqué que ce projet «pourrait être rediscuté à partir de l’été prochain», même si «les priorités de la SNTF demeurent à présent le renforcement des lignes internes et la réhabilitation de ses anciens trains».
Les participants au 4e et dernier panel du séminaire ont pointé du doigt le faible niveau de collaboration entre pays maghrébins et africains en termes de collaboration dans le domaine ferroviaire. Toutefois, une certaine «prise de conscience» dans ce domaine a été observée depuis 2013 au niveau africain, avec la multiplication de formations, séminaires et rencontres pour permettre aux 54 états africains d’échanger leurs expériences en matière de gestion et de développement du réseau ferroviaire, a noté Mohamed Belarbi, représentant de l’UIC-région Afrique. La 34e session du comité maghrébin du transport ferroviaire a été organisée, ce dimanche, en marge du séminaire et a été couronnée par la signature d’un PV portant sur des actions devant permettre la consolidation de la coopération entre les pays concernés.