La nature souillée

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Depuis quand les Etats-Unis ont-ils été «un ami de la planète», selon la formule usitée par de nombreux éditorialistes européens qui s’étonnent de la décision du Président Trump de retirer son pays de l’Accord de Paris?

Cette puissance s’est toujours gaussée de la protection de l’environnement et en tant que premier pollueur de la planète, ce pays n’a fait aucun effort pour réduire les effets dévastateurs de son industrie. Mais ce pied de nez fait à toute la terre, n’est-il pas l’occasion de jeter un coup d’œil sur le nôtre d’environnement. Et là, franchement, il n’y a pas de quoi pavoiser tant notre belle terre est quotidiennement souillée par ses habitants. Il est écœurant de voir tous les jours des bouteilles de plastique et toutes sortes de détritus jetés par les portières de luxueuses voitures. Les bords des routes sont jonchés de cadavres de bouteilles de bière, de sacs en plastique, de poubelles éventrées…à croire que l’on éprouve un plaisir sadique à souiller la nature. Il n’y a qu’à voir dans quel état sont les parcs naturels et les lieux de détente dont la verdure est salie de toutes sortes de déchets. Le paradoxe, c’est cet état d’esprit qui évolue dans une société à profond ancrage religieux et qui recommande un strict respect de l’espace public. Mais alors qu’est-ce qui cloche? C’est l’école qui ne joue pas son rôle, disent unanimes les sociologues. Et c’est vrai, quand on sait la promptitude de beaucoup d’enseignants à vêtir l’habit du rédempteur en se transformant en prêcheurs alors qu’ils ne soufflent mot sur le respect de l’environnement. Pourquoi ne pas apprendre aux enfants ces gestes simples qui consistent à ne pas jeter l’emballage des bonbons et les déchets des graines de citrouille et de tournesol par terre? Chaque matin, les agents de nettoyage ramassent des quintaux d’ordures dans la rue. Alors, au lieu de se poser en grand défenseur de la planète, balayons devant notre porte.