Le coup d’envoi de la 15e édition du Festival culturel national de la musique Gnawa a été donné lundi soir au stade municipal d’Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma. Cet événement réunit 18 groupes artistiques issus de plusieurs wilayas, dans une célébration vibrante de ce patrimoine musical ancestral.
Dans une allocution lue en son nom par Mohamed Guemmoumia, directeur de la culture et des arts de Naâma, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a salué l’importance de ce festival qui reflète l’engagement de l’État à préserver le patrimoine culturel national, qu’il soit matériel ou immatériel. Il a souligné que la musique Gnawa, témoin de la dimension africaine de l’Algérie, constitue un héritage précieux à protéger et à transmettre aux générations futures. Le ministre a également exprimé sa satisfaction face à l’émergence de nombreux jeunes groupes artistiques à travers le pays, renforçant ainsi la scène culturelle algérienne. Pour sa part, le commissaire du festival, Rahmani Mohamed, a mis en avant l’impact de cet événement culturel qui encourage la créativité artistique et soutient les jeunes talents. Il a également rendu hommage à la regrettée Hasna El-Bacharia, figure emblématique de la musique Gnawa, dont les efforts ont largement contribué à la promotion de ce genre musical sur la scène nationale et internationale. La soirée inaugurale a été marquée par un défilé des groupes participants et des performances hautes en couleur qui ont enchanté un public venu nombreux. Pendant les quatre jours du festival, des soirées artistiques mettront en compétition les groupes représentant des wilayas comme Naâma, Béchar, El-Bayadh, Saïda, Tlemcen, Adrar, Alger, entre autres. Un jury spécialisé désignera les trois meilleures performances, récompensées par des prix significatifs. Créé en 2007 pour célébrer et valoriser la musique Gnawa, ce festival a évolué au fil des ans. Initialement organisé à Béchar, il a été transféré à Aïn Sefra en 2021, après la délocalisation du Festival international de la musique Diwan d’Alger à Béchar. Cet événement reste un symbole fort de l’attachement des artistes à leur authenticité et de la richesse du patrimoine artistique algérien.
Selma Dey
