La leçon du Venezuela

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Le Venezuela traverse une grave crise économique et politique. Ses revenus dépendant du pétrole à 96%, ses dirigeants n’ont pas su ou voulu diversifier l’économie et aujourd’hui avec la baisse sensible du prix du baril du pétrole, ils se retrouvent face à une montée de la colère de la population minée par les augmentations des prix des produits. Pendant ce temps, le taux de change du bolivar, la monnaie nationale, ne fait que dégringoler face au dollar. Dieu merci, l’Algérie n’en est pas à cette situation de manifestations populaires et la paix sociale est maintenue. Mais la similitude entre les deux pays a de quoi inquiéter quand on sait que rien n’a été fait pour relancer ces secteurs susceptibles de remplacer le pétrole et que le Venezuela ne possède pas, comme les atouts touristiques et l’énergie solaire. Pour le premier, le tourisme, on attend toujours ces grandes décisions qui doivent assurer sa relance. Pour l’instant, on inaugure des hôtels de grande marque, convaincus que ces palaces vont attirer les visiteurs alors que le domaine nécessite une stratégie qui doit être conçue et appliquée par des experts. A lire les nombreuses contributions d’éminents spécialistes dans les pages des  journaux, on se dit que c’est possible de rendre l’Algérie très attractive comme le dit Yann Arthus Bertrand, celui-là qui réalisa le documentaire «L’Algérie vue du ciel»: «Si l’Algérie s’ouvre au tourisme, ce sera une bonne chose pour ce pays car il est plus beau que la Tunisie et le Maroc réunis…» Des rivages d’El Kala, à ceux de Marsat Ben M’hidi, les paysages sont fabuleux mais hélas loin des normes requises pour en faire un pays touristique. Pour l’instant, l’Algérie exporte ses touristes frustrés par la qualité de service et les prix pratiqués. Alors, faut-il attendre que les puits de pétrole s’assèchent complètement pour agir?