La dépression: Un symptôme précoce inattendu de la maladie d’Alzheimer

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La démence est souvent associée à la perte de mémoire, mais elle peut se manifester par d’autres signes avant-coureurs. Parmi ces maladies, la plus connue est la maladie d’Alzheimer, qui entraîne une détérioration progressive du cerveau. Cependant, une étude publiée en 2017 dans National Library of Medicine révèle que la perte de mémoire n’est pas le premier symptôme de cette pathologie.

Réalisée par Fidelia Nature, Barbara-Ann Guinn, Dong Pang et Yannis Pappas, cette recherche analyse les signes précoces de la démence, s’appuyant sur des données recueillies entre 1937 et 2016. Elle identifie la dépression comme un signal d’alerte majeur, observé chez 98,5 % des personnes souffrant d’Alzheimer à début tardif et 9 % des cas à début précoce. Les troubles cognitifs sont également fréquents, touchant 99,1 % des patients à début tardif et 80 % à début précoce. En revanche, la perte de mémoire apparaît en moyenne 12 ans avant le diagnostic clinique de la maladie à un stade avancé. Les chercheurs soulignent que ces « manifestations neurologiques et dépressives » constituent souvent les premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, ils précisent que leurs conclusions reposent sur une seule étude et nécessitent des validations supplémentaires.  L’Alzheimer’s Association (AA) met en lumière les similitudes entre les symptômes de la dépression et de la démence : apathie, perte d’intérêt pour les activités, retrait social, difficulté de concentration et troubles de la pensée. Détecter la dépression à un stade précoce pourrait non seulement améliorer la prise en charge des patients, mais également ralentir la progression de la démence lorsque les deux troubles sont liés. Il est essentiel de prêter attention à ces signes, d’autant plus que les troubles cognitifs peuvent empêcher les personnes atteintes d’Alzheimer d’exprimer leurs émotions, y compris les pensées dépressives. Par exemple, un malade d’Alzheimer sera moins enclin à partager des envies suicidaires qu’une personne souffrant uniquement de dépression. Cette étude invite à une vigilance accrue pour identifier les comportements dépressifs et cognitifs chez les individus à risque, afin d’agir le plus tôt possible.

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