La Covid-19 pourrait être à l’origine d’alopécie et de maladie de Crohn

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D’après une étude publiée le 6 octobre 2023 dans la revue JAMA Network Open, la Covid-19 pourrait être associé chez certaines personnes à une alopécie, mais aussi la maladie de Crohn. 

Deux nouvelles maladies ont été associées à la Covid-19 par une nouvelle étude parue publiée le 6 octobre 2023 dans la revue JAMA Network Open : l’alopécie et la maladie de Crohn. La première est caractérisée par une perte des cheveux ou de poils. Dans sa forme la plus commune et fréquente (l’alopécie androgénétique), elle concerne le sommet du crâne et entraîne la diminution de l’épaisseur de la chevelure. «L’alopécie désigne la perte anormale des cheveux, qu’elle soit progressive ou brutale, et quelle qu’en soit la cause. Quant au terme de calvitie, il est employé pour décrire un crâne très peu garni, voire totalement dégarni. La calvitie correspond donc au résultat d’une alopécie avancée», explique le Centre médical Skin Clinic. La seconde, la maladie de Crohn, fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), à l’instar de la rectocolite hémorragique. Elle peut toucher n’importe quel segment du tube digestif (depuis la bouche jusqu’à l’anus) et occasionne une fragilisation de la muqueuse intestinale. Elle se manifeste par des poussées douloureuses provoquées par des ulcérations plus ou moins sévères avec un risque de complications. Mais quel est donc le lien entre la Covid-19, alopécie et maladie de Crohn ? Les auteurs de l’étude parue dans JAMA Network Open ont découvert que les personnes atteintes de la Covid-19 avaient un risque supérieur de 12 à 74% de développer des types variés d’alopécie. Ils avaient en outre un risque triplement supérieur de développer une vascularite (une inflammation des vaisseaux sanguins), 68% de risques en plus de développer une maladie de Crohn et 59% de risques en plus de sarcoïdose (des amas anormaux de cellules inflammatoires dans plusieurs organes). Pour cette étude, les chercheurs ont collecté des données sur près de 355 000 patients, hommes et femmes, qui ont contracté la Covid-19. Ils ont ensuite comparé ces données avec celles de plus de 6 millions de personnes qui n’avaient pas été infectées. «Nos résultats mettent en évidence une association significative entre l’infection à SARS-CoV-2 et le développement de troubles auto-immuns et auto-inflammatoires. Cela souligne l’importance du besoin d’une approche médicale globale qui inclurait à la fois les manifestations aiguës et les potentielles complications sur le long terme de la Covid-19», a réagi dans un communiqué de presse l’auteur principal de l’étude, la docteure Sung Ha LIm, membre du département de dermatologie à la Yonsei University’s Wonju College of Medicine, en Corée du Sud. Elle poursuit : «Étant donné qu’il y a de nombreux survivants de la Covid-19, il est primordial de surveiller avec vigilance les maladies auto-immunes émergentes si l’on veut pouvoir intervenir de façon opportune.» D’après la docteure Sung Ha LIm, les personnes non vaccinées présentent de ce fait un risque plus important d’avoir certaines maladies auto-immunes dont l’alopécie diffuse, l’alopécie totale et la maladie de Crohn.