La chronique sportive: Le complexe de l’étranger

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Il y a comme de l’amertume à constater que notre football est dépendant des techniciens et des joueurs étrangers par la grâce de dirigeants qui nourrissent un mépris manifeste pour le produit algérien. Du côté de la JSK, on attend un investisseur italien et l’on apprend que le prochain entraineur sera étranger! Voilà qui a le mérite d’être clair. C’est à se demander si ce pays ne possède aucune ressource humaine et que nos entraineurs comptent pour du beurre. Parce qu’en définitive, cette velléité de faire appel à des techniciens étrangers est devenue une seconde nature chez les dirigeants toutes hiérarchies confondues. Du président de club à celui de la FAF, il y a une incompréhensible attraction par l’étranger comme si l’Algérie était un immense désert et s’était soudain tarie de tous ses cadres sportifs. Pourtant l’exemple du coach national Alcaraz devrait à lui tout seul suffire à édifier tous les dirigeants sur non seulement l’insuffisance de résultats mais aussi sur les conditions draconiennes qu’imposent les techniciens étrangers en termes de salaires, d’indemnités de licenciement sans parler de toute l’infrastructure qu’il faut mettre à leur disposition, logements de luxe, transports  en berline de luxe…Ce qui constitue un outrage à nos entraineurs qui ont pourtant largement prouvé leurs compétences. Nous citerons au hasard Aït Djoudi, Ighil Meziane, Chérif El Ouazzani, Boughrara, Fergani, Amrani…et la liste n’est pas exhaustive puisqu’ils sont beaucoup plus nombreux. N’y a-t-il donc pas de possibilité de  réglementer ces recrutements d’étrangers qui non seulement donnent rarement les résultats escomptés mais coûtent très cher à des clubs souvent sous perfusion financière. C’est dire que cette mode des entraineurs et des joueurs étrangers s’est développée avec l’instauration du professionnalisme et aussi la manne pétrolière qui a plu sur tout le pays. Alors on a voulu jouer à la mondialisation et il y eut même des dirigeants qui ont longuement loué les vertus de l’ouverture à l’étranger. Résultat des courses : le football local s’est éclipsé et l’on s’est mis à importer massivement joueurs et entraineurs, confinant dans l’oubli voire dans le mépris les immenses potentialités locales. Un choix malheureux comme l’atteste la situation peu reluisante de l’équipe nationale qui vient de se ramasser une énième défaite.