Sommes-nous parés pour faire face aux grandes chaleurs ? La canicule qui sévit depuis quelques jours a mis à nu de nombreuses défaillances dont les pannes récurrentes d’électricité. Ne parlons pas des décès des personnes âgées atteintes de maladies chroniques trop démunies pour pouvoir s’offrir la climatisation. Mais la gestion de la canicule reste à faire malgré les efforts considérables de la Protection civile qui est sur le qui-vive en raison des incendies et des nombreuses interventions concernant les noyades, les personnes en détresse et les accidents de la route. Chaque été emporte avec lui son lot de victimes dont le nombre augmente sensiblement, la saison étant propice aux déplacements qui multiplient donc le nombre d’accidents de la circulation, aux décès à la mer et dans ces points d’eau, barrages et autres retenues collinaires qui constituent la plage des pauvres et aussi aux incendies dont celui qui a ravagé les forêts alentours de Béjaïa. Que faire donc contre ces calamités que beaucoup justifient par une certaine fatalité ? Comme si la mer et la route avaient chaque été droit à leur tribut de victimes et la forêt à ses arbres brûlés. Pourtant il n’y a rien de fatal dans ces tristes statistiques et on peut, à défaut d’en finir avec les noyades, du moins les réduire à une portion incongrue. En équipant les communes de l’arrière-pays de piscines pour permettre aux jeunes de faire trempette en évitant les mares aux fonds vaseux et mortels. En régulant la distribution de l’énergie électrique afin d’éviter les pannes courantes et ce, en investissant dans l’énergie solaire (que devient le fameux projet Désertec ?) dans un pays connu pour être l’un des plus ensoleillés du monde. En menant campagne après l’autre pour prévenir des incendies de forêts… Le reste est une affaire divine et il ne reste alors qu’à s’accommoder avec la canicule. En se cachant du soleil et en buvant à satiété comme nous le recommandent les spots publicitaires.