Kamel Senhadji à la Radio nationale : «Il faut vacciner plus de 35 millions de citoyens pour atteindre l’immunité collective»

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Le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Senhadji, a mis en avant, hier à Alger, l’impératif de vacciner plus de 35 millions d’individus pour atteindre l’immunité collective contre la Covid-19, jugeant primordial d’accélérer le rythme de vaccination pour «maîtriser» la propagation du virus. Invité de la Radio nationale, Senhadji a précisé qu’il faudrait faire vacciner plus de 35 millions d’Algériens pour pouvoir atteindre «une immunité collective relative» eu égard aux rebonds épidémiques liés notamment à la propagation de variants, dont le Delta. Afin d’atteindre l’immunité collective, le même responsable a appelé à la nécessité d’hisser le rythme de vaccination, proposant l’administration du vaccin, avec la collaboration des acteurs concernés, à pas moins de 200 000 personnes/jour. Dans le même sillage,  Senhadji a salué le lancement de la fabrication du vaccin à Constantine par le groupe Saidal, devant produire un million de doses durant le mois courant, 2 millions en novembre et atteindre 5,3 millions de doses début janvier 2022. Qualifiant la production nationale des vaccins d’«événement scientifique historique d’envergure», le président de l’Agence estime qu’une telle démarche «renforcera la souveraineté sanitaire nationale, réalisera la sécurité sanitaire et réduira la facture d’importation de ce vaccin». Et d’ajouter que «la capacité de production de l’usine, notamment avec la mise à disposition des moyens matériels et humains, a toutes les chances d’augmenter, d’autant plus que les hautes autorités veillent à la réalisation de cet objectif». À l’occasion, Senhadji n’a pas écarté une 4e vague de la pandémie  qui sera, selon lui, «de moindre ampleur», et ce, grâce à la campagne de vaccination contre le virus qui a connu son «apogée au mois d’août écoulé». Le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a mis l’accent sur «la nécessité de promouvoir la recherche scientifique dans le domaine des épidémies et des vaccins», affirmant que l’Agence œuvre à «mettre en place des stratégies, en vue de maîtriser les possibles situations épidémiologiques, et ce, à travers la réalisation d’études scientifiques anticipatives qui devront déterminer des indices scientifiques clairs». Faisant état de «l’existence d’une coordination» entre l’Agence sanitaire de la sécurité sanitaire et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à travers «la contribution à la formation qui est au diapason avec les nouvelles exigences induites par la scène scientifique et économique, le Pr  Senhadji a indiqué que l’Agence «prendra part à la formation de la 1e promotion des étudiants de l’Ecole supérieure nationale de l’intelligence artificielle sise au pôle technologique de Sidi Abdallah». Dans le but de stimuler la concurrence scientifique, Senhadji n’a pas écarté l’éventualité d’«organiser un prix national» par l’Agence en vue d’encourager les étudiants et les chercheurs à l’innovation et à la création dans le domaine des épidémies et des vaccins.

Yasmine D. /Ag.